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A walk to remember [Terminée]

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Lun 16 Juil - 22:28
© Arrogant Mischief sur Never Utopia
Elizabeth Adams

« Why am I here ? »


NOM : Adams
PRÉNOM(S) : Elizabeth
SURNOM : Liz'
AGE : 20 ans
MILLÉSIME : 16 septembre
SEXE : Féminin
NATIONALITÉ : Canadienne
ORIENTATION : Inconnue
SITUATION : En couple ?
GROUPE : Humains
SIGNE ASTRO : Vierge
ÉLÉMENT : //
POUVOIRS : //
OCCUPATION : Étudiante en
art dramatique


AVATAR :
Luka Megurine - Vocaloid
DC's ? Sheila Morgan -
Rowan Westfall - Anthéa Reid

CARACTÈRE & PHYSIQUE
À quoi je pense ? Qui suis-je ? Tel est la question. J'ai posé discrètement des questions à mes parents pour mes qualités ainsi que sur mes défauts, car j'en ai aucun souvenir et pas du tout ! Ils comprennent et ils veulent m'aider, c'est gentil à eux ! (de toute manière ils n'ont pas le choix) Personne n'est parfait alors je débute par mes défauts. Ma mère me confirme que je suis cachottière, que je ne lui dis pas toujours tout, c'est fou non ? En fait... Quel enfant dirait à ses parents de A à Z ? Citez-moi une personne, sinon je n'y crois pas. On cache toujours quelque chose à nos parents... On dit aussi que je suis jalouse, bon... Qui de nos jours ne l'est pas ? Peut-être un peu, mais là qu'elle me dise que je le suis... Je suis une personne sensible, bon ça va encore ! Un peu de sensibilité dans vos vies ne vous fait pas de tord, n'est-ce pas ? Dernièrement, ma mère trouve que je suis renfermée... Si c'est elle qui le dit alors ça doit être vrai, non ? On dirait que depuis l'accident tout à changer... Comme si tout ça n'était pas moi, je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. C'est horrible !

Passons à mes qualités que ma mère pense que j'ai, reste à voir si c'est vrai. J'ai un côté créatif que je suis une personne créative. Étonnant à vrai dire... Je chante et je joue un instrument, du violon. Il faudrait que je m'y remette en fait... L'art c'est la vie ! Une personne digne de confiance, vient de confier à moi je serais ton oreille ainsi que ton épaule si tu en a de besoin. Une bonne amie. Je suis une personne débrouillarde et autonome, pendant un moment j'ai eu besoin de mes parents, mais en grandissant j'ai beaucoup maturé surtout maintenant... Je dois découvrir d'où vient ses souvenirs. Plusieurs théories vient en tête, mais laquelle est vraie ?

C'est tout ce que je peux te dire sur moi, mais c'est en me parlant que tu apprendras à mieux me connaître, sauras-tu relever ce défi ?

Je mesure 1m65 et je dois peser dans les 52 kg. En me regardant dans la glace, on peut voir que j'ai des gros atouts, est-ce voulu ? Peut-être que si... Assez de parler de mes atouts ! J'ai une longue crinière rose cascadant le long de mon dos jusqu'à mes hanches. J'ai également une frange carré qui couvre parfaitement mon front. En plongeant dans mon regard, mes iris sont de couleur bleu tel que le ciel découvert tôt le matin.

Peut-on parler de fringue ? Je met des robes, des jupes... En fait, je porte presque tout que ça soit à la mode ou non tant que ça reste confortable. Parfois je met des bijoux, colliers, boucles d'oreilles ou même des bagues. Enfin... Je dis ça, mais c'est en ouvrant les portes de mon garde-robe. C'est à peu près tout ce que vous devez savoir sur mes vêtements ainsi que sur mon physique.

RACONTE MOI UNE HISTOIRE
Souvenir de Kylie 1

Je suis née le jour de de Halloween à minuit. Mes parents m’ont prénommée Kylie. Un joli nom pour une jeune femme, n’est-ce pas ? J’ai grandi à Londres, j’avais plusieurs amis lorsque j’étais toute petite. J’avais également des bonnes notes et surtout j’étais appréciée par les professeurs. Qu’est-ce qu’on pourrait demander de mieux ? Une famille qui vous aime est un atout que peu de gens ont et malheureusement, je n’ai pas eu cette chance. Lorsque j’avais environ six ans, mon père était abusif envers ma mère, il était un piccolo fini. Un raté de la vie. Ma mère n’a pas enduré ses coups bien longtemps. Elle a pris toutes ses affaires et l'a jeté à la rue, tel un déchet. C'était tout ce qu'il méritait. Ma mère m'a élevée comme elle pouvait, elle m'a aimée comme elle pouvait, elle m'a logée, elle m'a nourrie comme elle pouvait avec ses moyens financiers. Elle n'avait pas un travail des plus extraordinaires, mais assez pour que l'on puisse vivre.

Chaque soir elle me brossait les cheveux me susurrant à l’oreille qu’elle n’aimait pas certaines de mes amies et que pour mon bien, je devais couper les ponts avec elles. Tel un chien obéissant, je rompais toute amitié avec la personne en question sans aucun remord, triste non ? Au final, je n’avais plus d’amis. J’étais seule. J’étais triste. Je regardais les autres qui  jouaient et qui s’amusaient dans leur coin. Puis il y eut cette fille, Mary. Une petite fille aux cheveux blonds bouclés naturellement avec ces beaux yeux bleus. Elle m’a pris par la main et on a joué ensemble au ballon dans la cour de l’école. Sourire aux lèvres, j’étais heureuse d’avoir trouvé une amie parmis les autres élèves. Je n’étais plus seule. Je me suis promis que je ne perdrais pas cette amie, jamais.

Souvenir de Kylie 2

Mary, qui était devenue ma meilleure amie dans la cours d’école, grandissait avec moi et ma mère l’appréciait. C’était une première. On dormait souvent l’une comme chez l’autre, par intermittence, mais une fois toutes les trois semaines, quand même ! On regardait des films, on grignotait et on veillait tard. Le plus drôle était au moment de s’endormir, on arrêtait pas de discuter, mais en chuchotant ayant peur que les parents entendent nos secrets, nos secrets qui seraient bien gardés. C’était peut-être insignifiant, mais j'aimais beaucoup Mary. Elle est entrée dans ma vie au moment où j’en avais le plus besoin. Puis elle me vint avec cette question :

«Kylie… Pourquoi tu n’avais plus d’amis lorsque nous sommes rencontrées dans la cours ?»

«Ma mère me disait qu’ils n’avaient pas une bonne influence pour moi, donc j’ai dû couper les ponts. Pourquoi cette question ? »
«Ta mère est étrange, vraiment, pardon de te le dire comme ça, mais ce n’est pas à elle de décider ça pour toi.»
«Je le sais, mais je l’ai quand même écouté.»
«Ça veut dire… Qu’elle m’aime bien ?»
«Elle serait idiote de penser le contraire.»

C’est à ce moment que Mary glissait ses mains sur mes épaules puis m’allongea sur le lit sur lequel nous étions assises. Elle était au-dessus de moi et je ne bougeais pas.

«Puis-je tenter quelque chose, Kylie ?»
«Hm..?»

Elle se penchait légèrement vers moi, approchant ses lèvres des miennes, mais avant qu’elles ne les touchent la porte s’ouvrit à grand fracas. Ma mère était en colère, ça se lisait sur son visage.

«Je te demanderais de partir, Mary. Je ne veux plus te revoir.»
«Maman t’es injuste !»
«Pas de discussion Kylie. Allez...»

Mary se relevait les yeux remplis d’eau tandis que je voulais l’attraper par le bras, elle s’éloignait. Je venais de perdre Mary. Elle quittait la chambre en claquant la porte au passage. Ma mère me giflait assez violemment qu’elle devint rouge. J’ai pleuré. Beaucoup pleuré même. Tellement qu’à partir de ce jour-là je déciderai chaque décision que je ferai dans ma vie, peu importe ce que pense ma mère.

Souvenir de Kylie 3

Une fête était donnée chez un gars populaire à l’école, presque toute l’école était invitée. En cachette je m’y suis rendue. J’étais prête à faire la fête ! Vêtue de mes plus beaux vêtements pour ce genre d’occasion, je me rendais sur place tout en prenant un verre d’alcool qu’il y avait, de la bière surtout et un peu de vodka par là. Je voulais uniquement boire un verre, mais j’ai dépassé ma limite que je m’étais donnée. Il y avait de la musique à tue-tête. Je m’amusais sur la piste de la danse ayant mon verre en main, je m’éclatais. Puis il eut ce gars. Noah. Il est venu danser avec moi, on dansait très proche même, mais avec l’alcool dans le corps je m’en foutais. Au lieu de m’éloigner, je m’approchais.

Il finit par me prendre la main pour que nous quittions la piste de danse et se rendre dans un coin tranquille pour discuter. Discuter oui. On était pourtant dans la même école, dans la même classe, mais jamais on ne s’était parlé auparavant. J’ai senti qu’il y avait quelque chose entre nous. J’ai senti que le courant passait. Il fit d’ailleurs le premier pas en m’embrassant sur les lèvres. Un baiser passionné et presque interdit. C’était mon premier baiser. Le premier de tous ! J’avais imaginé mon premier baiser n’étant pas bourré, mais voilà. Il m’embrassait. Il glissait ses mains sur mes hanches. Il aventurait ses mains un peu plus haut que j'appellerais la zone interdite. Je l’ai laissé faire n’ayant pas vraiment la tête à ça. C’était tellement bien que le baiser fût interrompu par un autre garçon de l’école.

«Mec ! Y’a la police qui arrive ! Il faut partir, tout de suite !»


La quoi ? Ah ouais la police, bah j’ai pas attendu longtemps avant de quitter cette fête. Oui, dans cet état j’arrivais quand même à marcher. Un klaxon retentit. Je m’arrêtais pour regarder le conducteur en question. C’était Noah. Il avait une voiture ?

«Hey, ma belle, ça te dit de continuer ce qu’on a commencé ?»

Je ne répondis pas tout de suite, le temps que je prenne en considération ce qu’il venait de dire.

«Non… J’dois rentrer...»
«Pas dans cet état-là tout de même ? Allez, je te raccompagne.»

J’aurais dû m’écouter.
J’aurais dû continuer à marcher.
J’aurais dû l’ignorer.

Mais non, à la place, j’ai accepté et je suis entrée dans sa bagnole. Et il a conduit vers un endroit éloigné, à l’abri des regards. J’ai fait ma première fois bourrée et dans une voiture ignorant si ce rapport était protégé ou non. J’ai été heureuse de constater que Mère Nature me donnait signe de vie. Ça m’a rassuré, un temps soit peu.  À l’école, le fameux Noah m’a ignoré comme s’il ne s’était rien passé entre nous. Un vrai con. J'ai affronté cette épreuve la tête haute ayant un sourire aux lèvres. Personne ne me marchera sur les pieds. Personne. D’ailleurs, à ce moment précis de ma vie, j’ai teint mes cheveux en rose ainsi que mes sourcils. Certains élèves me regardaient d’un air étonné, d’autres approuvaient ce choix et ma mère était surprise et voulait que je retire la couleur. J’ai refusé en lui disant que c’était mon choix et ma vie.

Souvenir de Kylie 4

Malgré tout j’ai passé haut la main tous les examens de fin d’année. J’ai été accepté à  l’Académie Royale des Arts Dramatiques et maintenant j’en suis rendue à ma dernière année. Oui, oui, ma dernière année. J’ai fait un bond dans ma vie, car rien d’intéressant ne s’y passait. Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’ai toujours eu des bonnes notes, de très bonnes notes. J’adore étudier et être la première. Pour être heureuse dans la vie, il faut accomplir ce que l’on aime, n’est-ce pas ? C’est ça que je fais, je mord la vie à pleine dent. Je dois vous avouer que pendant mes études, j’ai vécu avec ma mère, puisqu’elle m’a convaincue de rester avec elle le temps que je termine mes études et que je trouve un emploi stable, gentille n’est-ce pas ? J’ai accepté uniquement car je ne savais pas où aller.

Nous sommes donc à la rentrée de la dernière année et il pleut. Une belle ambiance n’est-ce pas ? Ce matin-là je me lève un peu paumée puisque je n’arrêtais pas de tourner dans mon lit la nuit passée. Je regardais l'horloge tout en constatant que j’allais être en retard si je ne bougeais pas mon derrière. D’un saut incroyable, je fis mon lit, je m’habillais, je mangeais rapidement mon déjeuné avant de prendre les clés de la maison et de prendre le bus. J’étais essoufflée c’était sûr ! Je ne voulais pas être en retard pour la première journée, tout de même ! Le bus me déposait à mon arrêt puisque j’avais appuyé sur le bouton pour quémander cet arrêt. Je le quittais en vitesse avant de me mettre à courir comme une défoncée. Je n’avais pas de parapluie et je ne voulais pas marcher pour me mouiller encore plus.

J’entrais dans le bâtiment, continuant de cavaler et cherchant le numéro de la classe en question. C’était énervant surtout dans ce genre de situation. Puis, je voyais une jeune femme à la tête bleue. Oui, elle avait les cheveux bleus. Ne suis-je pas la seule qui ait une couleur dans ses cheveux ? Ça m’a fait sourire. Je m’arrêtais non-loin d’elle étant complètement essoufflée de ma course contre la montre. La jeune femme se retournait, j’en profitais pour parler la première :

«Salut ! Es-tu dans la même classe que moi ? Est-ce bien le bon amphi pour le cours de drama ?»

Nous nous échangeions le regard pendant plusieurs minutes, du moins c’est ce que j’ai cru. Elle a fini par hocher la tête face à ma question. Voilà ce qui me rassurait. Un cliquetis métallique se fit entendre avant que la porte de l’amphi ne s’ouvre sur un professeur, notre professeur. L’enseignant nous saluait et nous invitait à venir prendre place en classe. J’entrais la première venant m’asseoir au premier rang. Puis la jeune femme au cheveux bleu vint s’asseoir au même rang que moi. Je supposais qu’elle était habituée à s’y mettre, elle ne sera plus seule désormais. M’a t-elle donné son nom ? Je ne m’en souviens plus.

«Au  fait, je m’appelle Hélène.»
« Kylie. Enchantée. »

Voilà son prénom. Un si joli nom qui résonne dans mes oreilles. Aux bruits que faisaient nos compagnons de classe comme bruit de fond, Hélène et moi ne cessions pas de nous observer sans dire un mot. C’était intense cet échange de regard. J’entendais le professeur comme un écho, très loin dans mes pensée, mais ne cessait toujours pas de regarder Hélène. Vice-versa. Une des élèves de la classe en profitait pour sortir une connerie et toute la classe en riait. Pas nous. J’esquissais juste un sourire pour me concentrer sur le professeur puis je sortais de quoi écrire. C’était la dernière année, n’est-ce pas ? Un grand spectacle nous y attendait.

La sonnette retentit dans la classe pour signaler que le cours était terminé. La première journée en plus. Il fallait que je quitte au plus vite au risque d’être en retard pour mon rendez-vous avec mon père. Je le rencontrais ce soir, il s’est repris en main depuis que maman l’a jeté dehors. J’ai renoué les liens lorsque j’étais au plus bas. Depuis, on a gardé contact. Il s’est trouvé un travail après avoir cessé de toucher à l’alcool, il a rencontré une femme et il a eu un enfant avec elle. J’ai donc un demi-frère ! Il est charmant comme tout. Ce soir j’allais les voir dans un restaurant, lui ainsi que sa femme que j’adore ! J’aurais pu vivre avec eux, mais je savais qu’ils étaient bien comme ça avec leur fils Nathaniel. Revenant au présent, je regardais Hélène, occupée à ramasser ses affaires. J’ai laissé une petite note à son intention avant de filer en douce.

La journée était super ! On se voit demain, même heure. Kylie.

Souvenir de Kylie 5

Halloween approchait à grand pas et j’adorais cette journée, pas uniquement à cause de mon anniversaire, mais c’est un jour où l’on célèbre la mort et que l’on peut porter ce que l’on veut !  Une fête est même organisée à l’école. J’ai promis à Hélène que j’y serai ! J’étais prête à partir, mais ma mère m’arrêtait au passage me relookant de la tête au pied. Ce n’était pas le costume le problème, c’était autre chose. Je le sais, car c’est ma mère. Je connais ma mère mieux qu’elle me connaît, c’est bête, non ? Pas tant que ça à vrai dire.

«Qu’est-ce qu’il y a?»
«Tu as pris contact avec lui ?»
«Qui ?»
«Ne joue pas l’innocente, Kylie ! Je parle de ton père !»
«Et alors ? C’est mon père, donc j’ai le droit de reprendre contact avec lui si je veux, non ?»
«Après qu’il nous ait abandonné ? Je ne crois pas.»

J’ai éclaté d’un fou rire que ma mère n’avait jamais vu auparavant. Il fallait que je mette les choses au clair avec elle. Il fallait qu’elle comprenne.

«Ah ouais ? Il nous a abandonné ? J’avais peut-être cinq ans, mais je me souviens que c’est toi qui l’ai mis à la porte, car tout ce qu’il savait faire, c’était boire et que tu n’en pouvais plus. Depuis, il s’est repris en main et n’a plus touché à une goutte d’alcool. Il s’est trouvé un boulot, une femme et il a même un fils, Nathaniel. C’est un vrai petit ange...»
«Je t’interdis de le revoir, est-ce clair?»
«Tu sais maman, j’aurais pu partir et te laisser seule, mais je suis restée malgré moi, car tu es ma mère. Je vois papa, car il était là quand j’en avais le plus besoin. Tu m’as privée de mes amis et tu m’as privée Mary, ma meilleure amie. Il m’a écouté et m’a tendu les bras !»
«Je m’en fiche ! Tu es ma fille et je décide ce qui est bien pour toi, d’accord ?»
«Non!» hurlais-je.

C’était plus fort que moi et ma mère n’a pas apprécié ce ton. Elle me gifla tellement fort que j’en pleurais. Ma mère venait de se rendre compte ce qu’elle venait de commettre. Trop tard, car j’ai pris les clés de la voiture pour me rendre à l’académie. Je pleurais, oui, mais ça m’empêchais pas de conduire aisément. Je garais la voiture et je me dirigeais où se trouvait la fête en question. Je me faufilais parmis la foule et aperçus Hélène qui semblait être heureuse de me voir. Hélène. Mon coeur fait des bonds à chaque fois que je pense à elle. Elle s’approchait de moi, mais je me reculais. C’était hors de question qu’elle me voit dans cet état pathétique.  Ç’eut l’effet contraire, puisqu’elle se ruait vers moi. Je pleurais toujours et mon maquillage était foutu ! Je ne pouvais plus me contenir que je baissais mon regard avant de prendre mon amie dans mes bras.

Je tentais de lui dire quelque chose, mais rien ne sortait comme je l’espérais. Je lui faisais comprendre que je voulais danser avec elle. Ça allait m’aider, c’est sûr. Oublier ce coup donné par ma mère. Reprenant une bouffée d’air, Hélène se reculait de l’étreinte me prenant par la main me guidant vers la piste de danse. Une douce mélodie se faisait entendre. Nous dansions au rythme de la musique, digne d’être un slow. Notre tout premier slow devant tous les élèves. Je m’en foutais à vrai dire. C’était tout ce que je voulais, profiter de ce moment avec Hélène. Elle, cette femme qui a su capter mon attention dès la première journée de classe. Chaque jour j’allais profiter de sa présence. Surtout ce soir. Je venais de remarquer que nous étions toutes les deux déguisées en sorcières. Elle sobre et moi rouge. Rouge… La couleur de passion. Une passion qui naît de plus en plus en moi envers Hélène. J’attendrais le bon moment, sinon ça risque de ne pas être romantique. Et mon souhait, c’est que ce moment soit magique et aussi romantique.

Souvenir de Kylie 6

L’automne quitte Londres et fait place à l’hiver. La neige, le froid et surtout les fêtes, telles que Noël et le Jour de l’An. L’hiver est loin d’être ma saison favorite, mais il faut s’y faire n’est-ce pas ? En cette journée hivernale, Hélène a attrapé froid pendant la session des partiels. Elle n’a même pas pris congé ! À la place, elle assistait au cours, quelle bravoure ! En fait… J’aurais fait la même chose. Pour aider à passer sa maladie, je lui préparais une tisane qui l'aiderait à se sentir mieux. Certains garçons de la classe de manqueront pas de “classe” en nous sifflant face à ce geste. De quoi ils se mêlent ? Ils ne me connaissaient absolument pas. Je pourrais être leur pire cauchemar si je le voulais, mais par respect pour Hélène, je me retiens.

À vrai dire je me retiens depuis la soirée de Halloween puisque nous avions dansé ensemble. En quoi ça les regarde au fait ? C’est juste deux filles qui dansent un slow, y’a rien de mal à ça, pas vrai ? Les gens sont stupides en général. Et qu’y a-t-il entre nous au juste ? Rien de spécial. À part notre passion commune pour la littérature et le simple fait que je sois plus érudit qu’elle, il ne se passe rien. On ne se parle pas beaucoup, mais on s’échange quelques paroles de temps à autre et surtout quand il faut travailler en équipe, là on converse un peu plus pour s’échanger certaines idées parfois communes, parfois différentes.

Capricieuse par moment, j’ai eu une de ces idées ! C’était une fantaisie soudaine, mais je désirais voir Hélène sans que les autres ne le remarquent. Je quittais la classe en douce pour préparer mon coup. Je téléphonais Hélène ayant pris quasiment la même voix que la secrétaire pour qu’elle s’y rende sans donner une quelconque raison. J’attendais patiemment dans un coin à l’abri des regards et vit Hélène se pointer,emmitouflée dans son écharpe. Je la laissais passer la porte, mais avant qu’elle se rende vers le bureau je lui attrapais délicatement le poignet. Je l'empêchais d’aller plus loin. Hélène se retournait et remarquait que c’était moi. Tout simplement moi. Je riais aux éclats voyant que mon coup avait fonctionné. Par contre elle tirait une sale tronche, pas uniquement parce qu’elle était malade, elle devait m’en vouloir.

«Excuses-moi pour ça. Mais je voulais te voir et te montrer quelque chose. Tu viens ? »
«D’accord... »

Parfait ! Je gardais la main de mon amie dans la mienne et nous conduisait vers le réfectoire. Je fis volte-face, m’approchant d’elle et lui susurrant quelques mots au creux de son oreille. « Ferme les yeux. Et pas de triche. » Bah oui, sinon ça gâcherait la surprise ! J’avais tout prévu dans le réfectoire. Elle s'exécute face à ma demande tandis que je lui souriais avant même qu’elle ferme les yeux. Rapidement, je marchais assez rapidement pour prendre un boîtier métallique. J’ouvrais la boîte, c’était des petits hommes en pain d’épices, fait par moi. Je les ai fait hier soir, donc ils sont tout frais du jour ! Je revenais sans plus tarder vers Hélène qui gardait les yeux fermés.  « Et voilà. Joyeux Noël ! »
Hélène n’attendait pas longtemps avant d’ouvrir les yeux tout en s’extasiant devant mes biscuits. D’une main je tenais le plat et l’autre restait derrière mon dos. Elle prit un biscuit et y goûtait. Elle semblait aimer le pain d’épices, tant mieux. Je déposais le boîtier métallique sur une table avant de revenir vers Hélène d’un air malicieux. Une branche de gui apparaît et se fige tout naturellement au-dessus de nous. C’était le moment. Le moment de faire le premier pas, lui déclarer que je l’aimais n’usant pas la parole, mais des gestes. Je me lançais. Je venais l’enlacer de ma main libre, je la dévisageais avec passion tout en restant silencieuse. Mon coeur battait très rapidement au creux de ma poitrine. Je la regardais dans les yeux suivit de ses lèvres avant de l’embrasser. Un doux baiser passionné profitant de ce moment magique et quelque peu romantique. Tellement que je n’ai même pas regardé si nous étions seules à ce moment-là. J’aurais pu éviter tout ça, mais ce qui est fait est fait, malheureusement.

Souvenir de Kylie 7

L’hiver quitte désormais Londres et fait place au printemps. La neige n’y est plus, mais les oisillons, les odeurs des fleurs aussi enivrantes soient-elles me réjouissent un temps soit peu. Quelque chose tourmente mon esprit et ce depuis la veille de Noël. Une des élèves nous a surpris en train de nous embrasser au réfectoire et a partagé cette rumeur depuis. Tout le monde est au courant. Les messes basses, les regards inquisiteurs, les jugements portés à voix haute sont au rendez-vous. Par d’autres rumeurs, j’ai entendu dire qu’Hélène avait failli être violée par trois mecs de notre école. Je les hais ! Le pire c’est que je n’étais pas là ! Je m’en voulais beaucoup à vrai dire. On m’a poussé contre un casier, on m’a fait trébucher deux-trois fois dans le couloir, mais ce n’était pas si pire que ça. Aujourd’hui, ma mère et moi partons faire les courses et des filles de mon école ont eu la brillante idée de venir me voir et  d’en parler en la présence de ma mère. Oui. C’est le pire châtiment qui soit. Elle s’est retenue devant ces filles, mais une fois rendue à la maison, c’était la catastrophe.

«C’est quoi cette histoire Kylie ? Toi.. et cette fille ?»
«Je l’aime maman. Il faudra que tu t’y fasses.»
«Non, je ne m’y ferai pas. Tu es une femme et aimer une autre femme ça ne se...»
«Fait pas ? Donc… Tu es homophobe, c’est ça ? Comme tous les autres ? T’es ma mère tu es censée me soutenir !»
«Je ne suis pas...»
«Si ! Tu n’acceptes pas que ton enfant soit amoureuse du même sexe, c’est homophobe ça ! Papa le comprendrait lui.»
«Ton père il... »
«Il est plus ouvert d’esprit que toi. Il ne me gifle pas. On discute calmement et il me comprend. La soeur de sa femme est aux femmes également… »
«Jamais je ne t’accepterais Kylie. Tu n’es pas ma fille.»

Ces mots ont eu l’effet d’un coup de poignard dans le coeur. Une phrase de trop. Un mot qu’il ne fallait pas me dire. Sans demander mon reste je quittais la maison en claquant la porte voyant qu’Hélène m’avait envoyé un message. J’allais la rejoindre et au plus vite. Elle se trouvait au St Jame’s Park. Je pris le transport pour m’y rendre n’ayant pas la force de continuer à pied. Je refoulais les larmes qui menaçaient de couler. C’était si douloureux. J’avais mal. J’aimais Hélène plus que tout et personne ne semblait accepter notre amour qui n’est pas censé déranger tout le monde. En quoi ça les regarde ? Ils le regretteront un jour ou l’autre. Je le jure.

J’arrivais finalement à destination et débarquais du bus pour rejoindre Hélène. Je marchais quelques minutes avant de la trouver allongée sous un cerisier. J’avais les mains dans les poches, la mine basse. J’ai eu une idée dans le bus, mais était-ce une bonne en fin de compte ? Il fallait que je lui en parle. Hélène se lève d’un bond et me serrait dans ses bras. Je libérais mes mains pour la serrer également.
« Kylie ! J’ai eu si peur… Où étais-tu ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Je ne lui répondais pas, car je n’avais rien à dire. Tout ce que je voulais c’était d’être avec elle. On s’échangeait un baiser, qui nous calmait toutes les deux. Le baiser durait un certain temps avant que le silence prenne place suivi d’un simple regard. Je vins caresser la joue de ma douce gardant une mine neutre. Un léger sourire en coin se plaçait sur mes lèvres. Je ne dirais pas à Hélène ce qui s’est passé avec ma mère. Elle n’a pas besoin de l’entendre. Je prenais une grande inspiration avant de faire disparaître mon sourire. Il était temps.

« Il faut qu’on parle Darling. Ça ne peut plus durer… »
Nous ne pouvions pas poursuivre notre vie ainsi. Hélène et moi avions eu une longue discussion là-dessus sous ce cerisier. Le point du non-retour. Plus rien ni personne ne va entraver notre amour même pas ma mère.  Personne. Je ne pouvais pas sauver Hélène, mais je pouvais nous sauver toutes les deux par cette manière. Plus de souffrance, uniquement la paix et nous serons réunies à tout jamais.

Souvenir de Kylie 8

Trois heures avant la mort.
J’ai dit à Hélène que je nous auraide l’arsenic, un poison des plus rapides qu’il soit. Comment je m’en procure ? J’ai contacté une de mes vieilles connaissances du lycée. Je nous ai donné rendez-vous dans un trou perdu, là où personne ne viendrait nous déranger. J’attendais ma “marchandise” dans ma voiture tandis qu’un autre véhicule arrivait au rendez-vous et à l’heure. Il débarquait de sa voiture et je fis de même. Tous deux nous approchions l’un de l’autre avant de s’arrêter à un bras d’espace.

«Ça fait longtemps,Noah.»
«Oui.» il esquisse un bref sourire. «J’ai été surpris de recevoir ton appel. J’ai ce que tu m’as demandé, ça n’a pas été facile de l’obtenir, mais le voilà. Comment tu as su…?»
«Que tu étais dealer ? Le bouche à oreille, voyons. Je savais que tu pouvais m’aider.»

Il me donnait les deux capsules et je lui donnais l’argent. Je mettais les capsules dans la poche de mon short.

«Kylie… Je tenais à m’excuser pour… Ce que je veux dire c’est que j’ai agi en con envers toi. Je t’ai forcé à le faire dans ma voiture puis j’ai fait comme si rien n’était. Je m’excuse, sincèrement.»
«Tu ne peux effacer ce qui s’est produit, mais tout ça n’aura plus d’importance.»

Je lui adressais un simple regard avant de retourner dans ma voiture. Je quittais les lieux et rejoignais Hélène pour la dernière journée d’école, si nous allions être diplômées ou non.. Je garais la voiture et allait attendre devant les portes de l’école. En arrivant, elle était déjà là. Je vins enrouler mes bras autour de sa taille la pressant quelque peu contre moi. Quelques regards nous sont attribués, mais tout ça ne seront que des souvenirs lointain. Nous étions calmes malgré tout. Je sentais les doigts fins d’Hélène qui se blottissaient dans mes cheveux.

Finalement le directeur arrivait avec une clé en main. La foule se plaçait derrière lui tandis que nous restions en arrière plan. Je plaçais mes lèvres au niveau de la nuque à Hélène. Elle avait un si doux parfum, que je voudrais presque mordiller son cou, mais je me retenais. Le directeur s’élançait dans un speech, qui en gros, nous félicite puis il ouvrait les fameuses portes. Mon coeur battait en ce moment même, nous avions bossé comme des déchaînées toute l’année, je serais surprise que nos noms ne soient pas sur le tableau d’honneur.

Main dans la main, nous parvenions à suivre la foule vers le Grand Hall. On pouvait déterminer ceux qui étaient diplômés ou non grâce aux sons qu’ils faisaient. Des “oh” s’ils ont foiré et des “ah” s’ils ont réussi. Hélène riait joyeusement tandis que je suivais le mouvement voyant que ça suscitait quelque regards outrés. Tant pis pour eux ! Le karma dirait-on. Nous restions en retrait pas trop longtemps, car je voulais connaître nos résultats. Emmenant Hélène vers le tableau, mes yeux le parcourait à la recherche de nos noms respectifs. « Oh mon Dieu ! Darling, regarde ! » Nous faisions parties d’une petite section tout à fait honorifique ! La Saint Graal des étudiants les plus érudits. Nos deux noms étaient parmis une dizaine environ. Kylie Weiss et Hélène Magnus : mention très bien avec les honneurs du jury. Qui rit maintenant, hein ? Marjorie n’est même pas inscrire ! Cette fille n’a eu ce qu’elle méritait au final.  

Hélène et moi étions sous le choc, car nous avions réussi notre but ! Nous étions heureuse, ça c’est sûr. Nous ne restions pas une minute de plus devant le tableau, car nous avions autre chose à faire. En partant, on a eu le droit à d’autres insultes, mais on s’en moquait royalement. Nous quittions le Grand Hall et montions au premier étage. Nous marchions dans le couloir, là où nous nous sommes rencontrées la toute première fois. Nous sommes seules aussi, c’est une bonne chose. Nous arrivons devant l’amphi, qui est verrouillé, mais ça nous empêchera pas d’accomplir notre choix décisif. Nous nous installons au sol, face à face  tandis que nous nous observions en silence. Pour la première fois, je me sentais bien.

Hélène versait une larme qu’elle essuyait aussitôt, moi, je n'affiche rien sur mon visage ayant peur de ne plus pouvoir m’arrêter. Je sortais les capsules d’arsenic de ma poche et j’en tend une à Hélène. Je regardais cette capsule qui allait mettre fin à tout ça.  Nous nous rapprochons tout en nous dévorant des yeux pour une dernière fois. « Je t’aime Kylie... »

Souvenir de Kylie 9

“Est-ce autre chose que la séparation de l’âme d’avec le corps ? On est mort, quand le corps, séparé de l’âme, reste seul, à part, avec lui-même, et quand l’âme, séparée du corps, reste seule, à part, avec elle-même” - Platon.

Je suis morte, pas elle. Ça n’aurait pas dû se produire ainsi, c’est injuste ! Je me tiens à côté de mon corps inerte. Je le fixe de mes grands yeux verts. Je les retourne rapidement vers ma bien-aimée qui pleurait. Ne pleure pas Hélène ! J’ai beau crier, mais elle ne m’entend pas… Je voudrais la serrer encore dans mes bras pour lui dire que je serai toujours là pour elle. C’est impossible. Hélène… Mon amour… Je tente de lui caresser la joue, mais je passe à travers elle. Je ne peux pas la toucher, ce qui me rend triste davantage. Elle observe mon corps puis elle dépose un dernier baiser sur mes lèvres, enfin, sur mon corps. Elle lui retirait le pendentif qu’elle gardait, bon choix. J’esquissais un bref sourire. Je décidais de “suivre” Hélène peu importe où elle ira pour veiller sur elle. C’est important.

Nous voilà à Rosecreek au Canada, je laissais Hélène récupérer dans son coin. Je sais qu’elle surmontera cette épreuve. Je me dirige vers l'hôpital de la ville. Je marchais dans le couloir sombre explorant toutes les chambres voyantes une jeune femme environ de mon âge plongé dans un coma, impossible de revenir à la vie. Je m’approche doucement d’elle, qui l’aurait cru ? Je m’y approche encore un peu tendant une main vers elle puis… Trou noir… Je ne comprends rien, mais ce que j’ai fait m’aiderait peut-être à revoir Hélène. Que nos chemins se recroisent ma bien-aimée.

Présent

Des images défilaient dans ma tête. Je me réveillais de mon long coma. Je prenais soin de m’asseoir dans mon lit posant une main sur mon front. Les docteurs semblaient être surpris que je sois réveillée. Je ne comprends pas… Je plisse des yeux avant de les fermer tentant de me raccrocher aux derniers souvenirs. J’ai eu un grave accident qui m’a amené dans un coma. Je l’étais depuis plusieurs mois. Les docteurs avaient peut-être perdu espoir ainsi que mes parents ? Un docteur s’approchait de moi et vérifiait si j'étais correcte.

«Elizabeth, vous allez bien ?»
«Oui… Étonnamment… J’ai fait un long voyage n’est-ce pas ?»
«Un très long voyage effectivement… Je vais informer vos parents.»

Je prenais une grande inspiration avant de tourner légèrement ma tête vers la fenêtre qui plongeait directement vers la ville. J’adore cette vue, mais quelque chose ne semblait pas normal. Je n’arrive pas à mettre le mot dessus…

«Lizzy ! Oh ma Lizzy !»
«Maman ! Papa !»

Tous les deux venaient me prendre dans leurs bras. Je les serrais encore un peu avant de me reculer pour m’adosser contre l’oreiller.

«Vous ai-je manqué ?»
«Bien sûr que oui ma Lizzy !»
«Et moi?»

Une voix, qui me paraissait presque inconnue interrompit ce petit moment de bonheur. Je détournais mon regard pour regarder d’où provenait la voix. C’était certainement quelqu’un que je connaissais, mais je n'en ai aucun souvenir… C’est embêtant…

«Et vous êtes ?»
«Lizzy… C’est moi, Lucas, ton petit ami...»
«Désolée… J’en ai pas souvenir...»
«Arrête de me prendre pour un idiot Lizzy...»
«Calmez-vous jeune homme, elle vient de se réveiller… C’est normal qu’elle oublie quelques trucs et certains souvenirs, ne lui en voulez pas.»
«Elle est un peu amnésique, c’est ça ?»
«Oui et parfois elle va se souvenir et elle se souviendra de vous, ce n’est qu’une question de temps.»
«Hmph… De toutes les personnes dans cette pièce il fallait que ça soit moi ? Bon aller je me casse !»
«Luc...»

J’eus le tournis. Je posais doucement la paume de ma main sur mon front. J’eus des souvenirs qui ne semblaient pas être les miens… Étrange… Je n’en parlerais pas tout de suite à mes parents, ils me penseront pour une folle ou quoi que ce soit…

«Ça va ma chérie ? N’écoute pas Lucas, il se remettra… Maintenant repose-toi et demain nous ne te ramèneront à la maison.»

Je m’allongeais en hochant doucement la tête. Bien. Peut-être qu’un endroit familier m’aiderait à résoudre le tout, n’est-ce pas ? Je l’espérais grandement ! Je passais encore une nuit à l’hôpital et le lendemain mes parents me ramenait des vêtements pour que je me change. Je sortais finalement de l’hôpital, enfin de l’air frais ! Je prenais une grande inspiration avant d’embarquer dans la voiture et nous rentrons à la maison.

«Comment ça s’est produit ?»
«Ton accident ? Tu n’as aucun souvenir ?»
«Non...»

Du moins je ne sais pas si c’est la bonne version, alors je ne voudrais pas me faire paraître pour une folle alors je me tus là-dessus.

«Tu as eu un accident de voiture… Le chauffeur était ivre, mais toi tu retournais à la maison et… La voiture t’a percutée à plein fouet. Tu aurais pu mourir, mais les docteurs ont réussi à te mettre dans un coma artificiel, cela a prit du temps, mais te revoilà. Grâce à Dieu qui a entendu nos prières.»

God bless me. C’est effectivement pas le bon accident que j’ai en tête. Qu’est-ce qui m’arrive ? Plein de souvenirs sont mélangés dans ma tête, comment savoir lequel est réel ? J’espère pouvoir me reprendre en main et déterminer ce qui est vrai ou non. Je l’espère. Ce n’est qu’une question de temps.

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Sheila Morgan
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