A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko MoriLa pluie s'est abattue sur Rosecreek avec violence. Dehors, les humains s'agitent, fuient les rues et courent s'abriter de la météo désastreuse. Un tel capharnaüm intrigue notre sirène, marchant gaiement dans une des nombreuses ruelles de la ville, le nez vers le ciel grisonnant. L'eau est son milieu de prédilection. Alors pourquoi le renier aussi sauvagement ? Vêtue de son unique robe noire, elle arpente les voies pavées avec enthousiasme. Sa leçon du jour ? Retourner dans le quartier pauvre. Est-elle folle à ce point ? Non, absolument pas. Sa première impression de l'endroit est fausse, altérée par le meurtre commis quelques heures auparavant... au point de ne pas avoir vu la douleur émaner de ses pauvres êtres en peine. Ses nombreuses allées et venues sur la Terre des Hommes lui auront fait prendre conscience que leur vie ne tient qu'au bon vouloir de ce qu'ils appellent... le Seigneur. Elle ignore encore qui est cette entité divine, mais si d'aventure elle devait le rencontrer, elle se ferait un plaisir de le questionner sur ses agissements.
Fermement résolue à s'imprégner de leur malêtre, la jeune fille accentue le pas et s'extirpe du centre-ville détrempé. La notion de secteurs que les humains appliquent partout où ils vont l'étonne au plus haut point. Car sous l'océan, il n'y a pas de frontières. Tout le monde est libre et le concept de pauvreté n'est pas connu de ses semblables. Natsuko se sent si désolée pour ces hommes, ces femmes et ces enfants que la vie n'a pas gâté. Proche des lieux, elle s'arrête un moment et prend une grosse bouffée d'oxygène. Elle sait que de nouveaux sentiments émergeront de ses entrailles sans qu'elle ne puisse les contrôler. Autant se préparer au pire...
Tel un pantin contrôlé par des fils, la demoiselle pénètre le quartier malfamé. La pluie ne parvient pas à nettoyer la saleté et les détritus. Il y en a trop, ô combien incrustés partout où ses iris turquoises se posent. Au loin, une intersection. Un bidon de métal trône en son centre, diffusant une odeur de fumée étouffée. Peut-être est-ce leur unique moyen de se réchauffer ? Elle passe son chemin et s'enfonce plus profond dans un dédale de ruelles sombres et malodorantes. Elle ne croise personne, pourquoi ? Si la misère les touche à ce point, pourquoi ne profitent-ils pas de cette eau pour revivre ? Une multitude d'idées fourmillent dans son esprit, à quoi bon... Elle ne changera pas le monde, elle n'est pas là pour ça.
Soudain, elle s'arrête. Un bâtiment imposant apparaît, plus intimidant encore. Elle s'approche à pas feutrés, croyant distinguer du bruit. Elle rejoint le mur, le longe telle une évadée et passe la tête au coin. Un profond soulagement la secoue alors qu'elle aperçoit des enfants en train de jouer au ballon. Elle sourit, libérée d'un de ses préjugés. Ils semblent heureux ici en fin de compte... Elle reprend sa marche et fait le tour de la bâtisse, tâchant de trouver une entrée. Une arche de métal lui tape à l’œil et la contraint à s'y rendre. Elle se place juste au dessous et observe ce qu'il y a d'écrit en lettres distinctes : Orphelinat. Qu'est-ce que c'est ?
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Natsuko Mori
Mer 18 Juil - 1:08
A walk to the orphanageUne autre journée à l'orphelinat. Chaque jour je compte combien de temps qu'il me reste à vivre ici. Le temps est long. Je n'en peux plus de cet endroit. Je veux partir, mais je ne peux pas. Damian pourrait me prendre chez lui, mais ça serait mal vue tout comme notre relation. Quoi faire en cette magnifique journée ? J'en ai aucune idée, mais celles qui s'occupent de l'orphelinat nous oblige à sortir à l'extérieur puisqu'il fait bon dehors. Je me préparais assez rapidement prenant le stricte minimum avant de me rendre à la cours. Les enfants jouaient tandis que moi je pris place sur le banc, là où que personne viendrait me déranger. J'étais calme. J'étais paisible.
Je songe à l'école. De la pure folie, mais je n'ai guère le choix, mon éducation est "importante" d'après les spécialistes. Encore heureux que je suis capable de suivre les autres élèves. J'apprend vite malgré moi. Je lève la paume de ma main droite vers le ciel avant que je mette à la fixer. Bizarre. Je ne sens pas cette énergie aujourd'hui... J'ai envie d'utiliser mes pouvoirs sur quelqu'un ou sur quelque chose. J'ai envie de me rassasier. Un des membres du personnel est mort hier, c'est à cause de moi, mais ça personne ne le sait. J'ai un autre pouvoir qui m'était totalement inconnu jusqu'à hier. Ça été plaisant de l'utiliser.
J'esquissais un doux sourire avant de détourner mon regard. Un fille m'observait derrière la grille qui nous séparait de la ruelle. Qui était-elle ? Pourquoi me regardait-elle ? Elle puis ses cheveux turquoise ou peut-être que c'est bleu ? Qu'est-ce que j'en sais ? Elle sait qu'elle est grillée. Je me lève puis je m'approche d'elle. Seule la grille nous sépare. Je penche légèrement la tête sur le côté la scrutant assez longuement. Elle n'est pas humaine. Elle n'est pas comme moi. Qui est-elle ?
☽ Qui es-tu ?
Je pourrais peut-être utiliser mes pouvoirs sur elle ? À quel but ? Elle ne m'a rien fait, du moins pas encore. Je posais ma main sur la grille m'approchant encore un peu.
☽ Pourquoi es-tu ici ? Y'a rien d'intéressant à voir ici. Un orphelinat... Un endroit où les enfants sont placés lorsqu'ils n'ont plus de famille. Ils attendent à être adopter ou atteindre la majorité.
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Sheila Morgan
Mer 18 Juil - 15:41
A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko MoriTrop tard. La voici qui se lève à présent, à son tour intriguée par l'entité informelle se tenant en dessous de l'arche de métal. Natsuko pourrait s'enfuir à toutes jambes et regagner l'océan sans plus tarder. Mais elle préfère rester et observer le comportement de cette humaine, qui s'approche d'elle avec une certaine nonchalance. Très curieuse sa démarche, comme si elle cherchait à l'intimider... ou est-ce normal ?
• Qui es-tu ?
La demoiselle manque de s'étouffer. Une chose est sûre : la politesse ne fait pas partie de ses attributions. Un simple bonjour aurait été plus efficace, mais la sirène manque de pratique. Il semblerait que la réalité soit tout autre, même si la théorie impose un certain respect à autrui sur cette terre. Quand à sa question primaire, elle n'y répondra pas.
• Pourquoi es-tu ici ?
La femme insiste, cela ne présage rien de bon. Et qu'est-ce que ça lui apporte de savoir ce que Natsuko fait là, par un temps pareil ? Outre d'alimenter sa curiosité maladive ? Il lui suffirait d'une fraction de seconde pour détruire le métal qui les sépare l'une de l'autre... Non ! Elle ne doit plus causer de souffrance à cause de mots mal placés. On se calme...
• Y'a rien d'intéressant à voir ici. Un orphelinat... Un endroit où les enfants sont placés lorsqu'ils n'ont plus de famille. Ils attendent à être adopter ou atteindre la majorité.
La main de l'inconnue tente de se frayer un chemin vers la liberté en agrippant le métal glissant. La sensation étrange tente à se renforcer dans l'air humide. Même si la pluie n'est plus de la partie, la sirène ne doit pas oublier qu'elle s'est aventurée dans le quartier le plus dangereux de la cité. Si cette humaine est enfermée là, il doit y avoir une raison. La logique imparable. Mais a t'elle le droit d'en sortir ? Est-elle réellement prisonnière dans ce lieu sinistre ?
Malgré ce flot d'interrogations ininterrompu dans son esprit, elle a entendu ce qui est sorti de la gorge de l'humaine. Orphelinat est un logis pour les enfants laissés pour compte... un concept tellement aberrant qu'elle se fera un devoir de le mentionner à ses instructeurs. Une boule se forme au creux de son estomac. Le dégoût et la tristesse lui donnent la nausée. Mais que peut-elle y faire ? Rien. La vie humaine est d'une cruauté sans précédent, et ça ne fait que commencer.
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Natsuko Mori
Ven 20 Juil - 17:47
A walk to the orphanageElle ne me répond pas. Pourtant ce n'était pas des questions difficiles. Choisissait-elle quelles questions répondre en premier ? C'est malin. Pour une non-humaine. Qui est-elle ? Son énergie est tellement... Différente de la mienne et ceux des enfants, qui étaient des enfants sauf probablement deux entre eux. Je tenais toujours entre mes doigts la grille qui me séparait de l'extérieur. J'étais libre comparée aux autres enfants. J'avais la liberté de sortir beaucoup plus que ces enfants, car ils savaient que j'allais revenir. Un an, qu'il me reste à vivre ici. Rien qu'un an.
☽ Qu'ont-ils fait pour mériter un tel... sort ?
Qu'ont-ils fait ? Pas grand chose, mise à part d'être né au mauvais endroit et au mauvais moment. Les parents méritaient la potence, ceux qui abandonnent leurs enfants... Les parents qui sont morts dans un accident ou autre, n'ont pas eu la chance de vieillir avec leurs enfants. C'est la triste réalité, de nos jours. Je ne suis pas mieux. J'ai fuis mes parents sans me souvenir du pourquoi j'ai fuis. Ils étaient tellement gentil avec moi, même s'ils n'étaient pas mes vrais parents...
☽ Ils ne l'ont pas mérités. Aucun d'entre eux. Ils méritent de vivre tout autant qu'un enfant normal. Ils n'ont pas eu de chances, c'est tout.
Elle était un tantinet curieuse. Je me collais davantage contre la grille esquissant un bref sourire à son attention.
☽ Si tu veux en apprendre plus, tu peux entrer, je te ferais visiter. Qu'en dis-tu ? Puisque tu me sembles très intéresser par cet endroit...
Je me reculais un peu de la grille la relâchant finalement. J'étais sincère avec elle. Ça ne me dérangerait pas de la faire visiter pour qu'elle en apprenne plus. Même si sa curiosité m'intrigue.
☽ Je t'attend dans le vestibule, qui est l'entrée.
C'est pas long, mais je ferais mieux au prochain O:)
Sheila Morgan
♛Fonda & Chérubin♛
Sheila Morgan
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Sheila Morgan
Ven 20 Juil - 20:37
A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko MoriLa femme réfléchit à l'interrogation de Natsuko. Elle la scrute, tentant de la percer à jour sans pour autant y parvenir. L'humanité ne croit pas aux sirènes de toutes manières. Comment pourrait-elle le deviner en cet instant ?
• Ils ne l'ont pas mérités. Aucun d'entre eux. Ils méritent de vivre tout autant qu'un enfant normal. Ils n'ont pas eu de chances, c'est tout.
Pas eu de chance ? Qu'est-ce que la chance a à voir dans ce cas de figure ? La demoiselle peine à imaginer cette scène aussi cruelle soit-elle, où un parent jetterait son enfant à la rue comme on se débarrasse d'un détritus. Non, ça n'est pas correct. Devant elle, l'humaine a avancé d'un pas, son corps fusionnant presque avec le métal suintant l'humidité.
• Si tu veux en apprendre plus, tu peux entrer, je te ferais visiter. Qu'en dis-tu ? Puisque tu me sembles très intéresser par cet endroit...
Que dit-elle ? La japonaise n'en croit pas ses oreilles. Son interlocutrice lui propose de parfaire son apprentissage dans cet... orphelinat ? Son expression change, possédée par sa curiosité grandissante. C'est un vilain défaut, c'est vrai... Mais aura t'elle une autre opportunité de se genre à l'avenir ? Osera t'elle revenir ici, un jour de pluie, sans rencontrer la moindre âme hostile comme aujourd'hui ? La question ne se pose pas. Il faut qu'elle entre, ou elle le regrettera.
• Je t'attend dans le vestibule, qui est l'entrée.
Le vestibule... encore un mot compliqué auquel la sirène n'apportera aucune importance. Le concept de maisonnée lui étant totalement inconnu, elle ne s'encombrera pas avec les détails. Du moins... pas pour le moment. La femme se dégage de la grille et rebrousse chemin vers la cour, laissant les enfants à leur jeu de ballon. Est-ce une invitation ?
Elle observe la barrière qui lui fait obstacle. Machinalement, elle place ses doigts contre le métal et tire. Aucune réaction. Peut-être faut-il pousser ? Elle essaie... Ça ne marche pas non plus. Il manque un élément à son action, mais lequel ? Soudain le déclic. Une tige de métal plus épaisse et qui dépasse, juste là. Est-ce la clé ? Sa main droite l'agrippe et la fait basculer vers le bas. Ingénieux ! Elle lâche l'objet, puis retente deux fois, histoire de bien comprendre le mécanisme. À la troisième, une chose se produit. Une entrée s'ouvre vers l'avant, laissant le champ libre à la demoiselle.
Conquise, elle ne tarde pas davantage et franchit la limite, prenant soin de remettre le pan de métal à sa place. Les enfants ne doivent pas quitter la cour, cela lui semble évident. Elle s'avance vers l'humaine, qui l'attend de pied ferme un peu plus loin. La bâtisse lui fait froid dans le dos, comme si un monstre affreux allait en sortir. Elle inspire une bonne fois et se plante au vestibule, comme demandé.
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Natsuko Mori
Sam 21 Juil - 13:26
A walk to the orphanageLa jeune femme entrait à l'orphelinat. Elle avait prit tout de même son temps. S'était-elle questionner pour le pour et le contre ? Ça aurait été dommage qu'elle fuit cette opportunité, ce n'est pas à tout le monde que j'offre une visite guidée. Elle m'intrigue. Autant le dire, je déteste les gens, les "adultes" je veux dire, les enfants sont correctes, pour le moment. Elle... Elle avait environs mon âge. Elle se plantait au vestibule en attendant la suite... D'où sortait-elle ?
☽ Je suis prête. Que dois-je savoir ?
J'esquissais un doux sourire suite à ses mots. Je lui fis signe de me suivre avançant de quelque pas pour me positionner en face d'une photo, enfin plusieurs photos de la fondation de ce bâtiment, du fondateur, le plan au-dessus regroupant toutes les pièces et la photo du personnel de nos jours.
☽ Ce bâtiment existe grâce au fondateur Jean-Pierre Lecours qui adorait les enfants. Il était marié à Angela Lecours, mais qui était infertile. Ils ne pouvaient pas d'avoir d'enfants... Lorsqu'ils voyaient que certains étaient maltraités, ils se sont dit qu'ils devaient faire quelque chose. Les sauvés.
Je me tus pour prendre une pause. Comment je connaissais cette histoire ? Je l'ai étudiée malgré moi et je l'ai retenu. J'aimerais pouvoir oublier ce détail, mais puisque je vis ici, il faut bien que je connaisse l'histoire de cet orphelinat.
☽ À l'origine, ce bâtiment était leur demeure. Ils accueillaient peu à peu des enfants avant d'officiellement annoncé que c'était un orphelinat. À cette époque, certains mourraient et personne ne pouvaient s'occuper de ces enfants sauf l’orphelinat. Ils ont engagés plusieurs personnes pour aider à la croissance puisqu'à deux c'était impossible.
Je me tus à nouveau avant d'inviter à jeune femme à me suivre pour faire le tour des lieux. C'était un grand bâtiment en soi...
☽ Le couple à surmonter plusieurs épreuves que la vie leur donnait. Ils recueillaient les enfants avant de donner le droit d'adoption à ceux qu'ils ne pouvaient pas avoir d'enfants. Tout comme eux. Les enfants étaient plus heureux que jamais.
J'esquissais un doux sourire avant de lui montrer les pièces "importante" du bâtiment dont la cuisine, la salle à manger, le salon, l'infirmerie ainsi que le dortoir séparer en deux : garçon et fille. Tous partageaient une chambre soit à deux ou à quatre, sauf moi. J'ai ma propre chambre puisque je suis la seule qui est la plus vieille parmi eux.
☽ Tout ce qu'ils ont construit fonctionne encore aujourd'hui. Ils sont peut-être fiers de ce qu'ils ont accomplis.
J'ouvrais la porte de ma chambre pour lui faire visiter où que je dormais. Il n'y avait rien d'extraordinaire. Il y avait un lit, une commode, un garde-robe contenant peu de vêtement, une fenêtre donnant vers la ville, un bureau et une chaise lorsque je passe mes nuits blanches, j'écris. Il y a même un tapis. Ils veulent que je me sente comme chez "moi", mais tout ça ne sera comme chez moi... Je suis seule...
☽ Je suis la seule qui est plus vieille que ces enfants. Bientôt, je sortais d'ici et je goûterais à la liberté que l'on me doit.
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Sheila Morgan
Dim 22 Juil - 0:45
A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko MoriLa leçon du jour expose un nouveau chapitre. L'humaine sourit et incite Natsuko à la suivre de quelques pas sur le côté. Contre l'un des murs figurent des cadres étranges, affichant des visages tous disparates les uns des autres. Comme sur sa carte d'identité, à la différence que l'on voit les personnes presque entières.
• Ce bâtiment existe grâce au fondateur Jean-Pierre Lecours qui adorait les enfants. Il était marié à Angela Lecours, mais qui était infertile. Ils ne pouvaient pas d'avoir d'enfants... Lorsqu'ils voyaient que certains étaient maltraités, ils se sont dit qu'ils devaient faire quelque chose. Les sauvés.
La demoiselle hoche la tête en signe d'approbation. Elle comprend donc le principe de la maisonnée, du moins pour ce cas précis. Infertile... Elle n'est pas tout à fait certaine de sa définition, mais si ce qu'elle pense est juste, cela lui procurerait beaucoup de peine. Car une femelle qui se trouve dans l'incapacité de donner la vie n'est d'aucune utilité...
• À l'origine, ce bâtiment était leur demeure. Ils accueillaient peu à peu des enfants avant d'officiellement annoncé que c'était un orphelinat. À cette époque, certains mourraient et personne ne pouvaient s'occuper de ces enfants sauf l’orphelinat. Ils ont engagés plusieurs personnes pour aider à la croissance puisqu'à deux c'était impossible.
L'homme et la femme sur les cadres ont donc aidé les enfants dans le besoin. Ils leur ont donné une chance de survivre loin de leurs géniteurs, peu importe les circonstances primaires. La japonaise reconnaît volontiers que ces humains ont fait preuve de beaucoup de courage à cette époque, et que si cet orphelinat reste toujours debout, c'est une réussite. L'humaine reprend la marche, la visite continue.
• Le couple à surmonter plusieurs épreuves que la vie leur donnait. Ils recueillaient les enfants avant de donner le droit d'adoption à ceux qu'ils ne pouvaient pas avoir d'enfants. Tout comme eux. Les enfants étaient plus heureux que jamais.
Adoption... Serait-ce l'action de prendre sous son aile un enfant abandonné de ses géniteurs ? Ça en a tout l'air aux premiers abords, mais la jeune fille n'en est pas certaine non plus. Elle ira à la bibliothèque et se renseignera sur cet endroit avec plus d'entrain. Mais en attendant de pouvoir se sauver d'ici, Natsuko suit poliment son hôtesse au travers de différentes places fermées au sein de la maisonnée.
C'est ainsi que la sirène apprit de nouveaux termes sur leur façon de vivre. La cuisine, où se prépare la nourriture. La salle à manger, où se mange la nourriture. Le salon, où les enfants se divertissent. L'infirmerie, où les enfants sont soignés. Le dortoir, où les enfants dorment, en prenant soin de séparer les mâles des femelles. Une pratique qui a du sens quelque part, mais qui ne peut être adaptée sous l'océan. Natsuko serait bien restée dans l'un des dortoirs, mais l'humaine à ses côtés veut l'emmener ailleurs.
• Tout ce qu'ils ont construit fonctionne encore aujourd'hui. Ils sont peut-être fiers de ce qu'ils ont accomplis.
Une évidence que la demoiselle avait déjà compris par elle-même. Mais il est toujours bon de l'entendre de la bouche d'une autre personne. Cette dernière en profite pour lui donner accès à une plus petite salle garnie de mobilier.
• Je suis la seule qui est plus vieille que ces enfants. Bientôt, je sortais d'ici et je goûterais à la liberté que l'on me doit.
La sirène entre et observe ce qui s'y trouve, détaillant avec soin chaque masse dans l'espoir de se renseigner sur chacun d'eux. Sa soif d'en savoir toujours plus est rassasiée. Elle ne pensait pas en apprendre autant sur les humains en si peu de temps. Et l'idée même de la remercier à sa manière commence à se faire ressentir. Plus tard...
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Natsuko Mori
Ven 27 Juil - 18:20
A walk to the orphanageLa fille aux cheveux bleus semblait être silencieuse tout à coup. Choisissait-elle chaque moment où elle allait parlé ou quelque chose du genre ? J'aimerais bien être comme elle et le pire... Je ne sais pas comment c'est possible après plusieurs années dans la forêt que je sois apte de parler et de comprendre chaque mot. C'est bizarre. Très bizarre même.
☽ C'est ici que tu vis ?
Oui, Sherlock, pensais-je en esquissant un bref sourire. Je m'avançais vers le lit avant de m'y asseoir me foutant bien d'être galante. Je passais une main derrière ma nuque soufflant légèrement.
☽ Disons... Que je n'ai pas eu le choix. Mes parents sont morts il y a deux ans, mais il y a sept ans j'ai pris la fuite de chez moi. J'ai fuit mon chez moi. Je n'étais pas là lorsqu'ils sont morts. C'est une longue histoire et compliquée à raconter. J'imagine que personne ne me comprendrais...
Je m'allongeais sur le dos observant le plafond. Rien d'intéressant à observer. Je posais mes mains sur mon ventre.
☽ Je m'appelle Evie Moore et toi ? Comment t'appelles-tu ?
Je ne connaissais pas son prénom et elle non plus. Était-ce le bon moment de lui demander ? De toute manière il est trop tard de faire marche arrière. Je me redressais pour m'asseoir à nouveau sur le lit invitant la jeune fille à prendre place à mes côtés. J'ignorais si elle allait accepter, mais je ne pouvais pas non plus la laisser debout, si ? Ça serait mal de ma part... Mal... Difficile de faire un choix entre le bien et le mal. Je suis tiraillée entre les deux, c'est sûr puisque mes pensées ne sont pas complètement sombre. Je ne veux pas tout le temps faire du mal aux gens. Non, impossible. On pourrait presque me considérer comme une bipolaire, qui change de comportement... Pourtant... Ce n'est pas le cas.
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Sheila Morgan
Sam 28 Juil - 12:53
A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko MoriLa femme s’assoit, se masse la nuque et soupire. À en juger par l'objet utilisé pour la cause, c'est peut-être l'endroit où elle doit dormir. Oui, ça semble tout à fait logique à la demoiselle. Est-ce... une sorte de couchette individuelle ?
• Disons... Que je n'ai pas eu le choix. Mes parents sont morts il y a deux ans, mais il y a sept ans j'ai pris la fuite de chez moi. J'ai fuit mon chez moi. Je n'étais pas là lorsqu'ils sont morts. C'est une longue histoire et compliquée à raconter. J'imagine que personne ne me comprendrais...
Voilà qu'elle s'allonge de tout son long sur ladite couchette. Bonne analyse ! Mais les propos étayés par cette dernière lui ont mis la puce à l'oreille. Elle partait du postulat qu'elle fut abandonnée par ses géniteurs. Elle a tout faux, ils n'ont pas commis cet acte... leur fille a préféré fuir. Mais pourquoi ? Qu'ont-ils fait de mal envers elle pour la pousser à s'enfuir de sa maisonnée ? Décidément, ces humains n'ont vraiment pas idée de la chance qu'ils ont d'avoir une famille.
Natsuko pense subitement aux sirens de sa communauté, aux sacrifices des uns et des autres, pour la plupart bannis de leur foyer pour des raisons obscures. Si elle devait leur raconter ce qu'elle vient d'entendre, ils seraient choqués. Elle-même ne sait pas quelle attitude adopter, tiraillée entre la colère et la compassion. Que faire ? Et surtout que dire ?
• Je m'appelle Evie Moore et toi ? Comment t'appelles-tu ?
Pardon ? La japonaise sent ses joues rougir à toute allure. Jamais personne ne lui avait demandé son nom, du moins jusqu'à aujourd'hui. Drôle de manière d'éluder le sujet qui fâche n'est-ce pas ? Peu importe. D'une certaine façon, ça lui rend service. Mais elle n'oubliera pas.
Perturbée par la demande ô combien anodine, elle préfère attendre que l'humaine se redresse de sa couchette. D'un geste amical, elle l'invite à venir s'installer à ses côtés, en bonne hôtesse. Un peu méfiante sur l'instant, la jeune fille finit par accepter, se déplaçant lentement vers l'intéressée.
• Depuis quand vis-tu à Rosecreek ?
La sirène prend place à côté de la femme et pose ses mains sur ses genoux. Elles s'observent en silence un court moment, sans véhiculer la moindre haine via leur regard. Pourtant, Natsuko sent une aura malsaine l'encercler jusqu'au plus profond de sa chair. Si elle cache quelque chose, elle finira par s'en apercevoir. Mais pour l'heure, il est grand temps pour elle de se présenter, avec politesse.
• Je m'appelle Natsuko Mori. Je... vis ici depuis longtemps.
Elle n'en dira pas plus. Préserver le silence sur ses origines et l'ensemble des siens reste une priorité absolue. Elle n'a pas confiance aux humains, de par leurs actions idiotes et leur sale manie de s'abandonner les uns les autres. Une douce utopie si vite envolée... Si d'aventure elle devait se confier à l'un d'entre eux, elle devra avoir la certitude qu'il ou elle ne la trahira pas. Est-ce trop demandé ? Peut-être.
Mais Natsuko est bien trop curieuse. Cette Evie en a bien trop dit sur sa condition. La porte sur son triste passé est entrouverte, et la japonaise compte bien s'y engouffrer afin d'y déceler certains secrets. Oui, c'est bien l'un de ses plus gros défauts. Mais que risque t'elle à s'intéresser ? Si ce n'est créer un climat de confiance ? Alors, elle tente le coup.
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Natsuko Mori
Lun 30 Juil - 23:51
A walk to the orphanageOn se regardait mutuellement dans les yeux. Aucune honte. Aucune gêne. Un simple échange de regard. Pour une fois que mon regard n'éprouvait rien de malsain. Pourquoi suis-je plus détendue envers cette jeune femme ? C'est bizarre, car elle n'est pas un Chérubin, non... Elle est... Différente, pas humaine... Qui était-elle en réalité ?
☽ Je m'appelle Natsuko Mori. Je... vis ici depuis longtemps.
Elle vivait ici depuis longtemps ? Pourquoi avais-je un doute ? Elle avait environs mon âge, non ? Puis de quoi je me mêle ? Si elle le dit, je n'ai rien à y redire.
☽ Pourquoi as-tu quitté ta famille ?
La grande question que tout le monde se pose. Moi-même je l'ignorais. Pourquoi ai-je fuis ma famille si gentille et attentionnée ? Pourquoi l'avais-je fait ? Je ne sais pas...
☽ Je ne sais pas. Je me pose cette question plusieurs fois dans une journée. Je n'ai aucun souvenir du pourquoi j'ai fuit cette nuit là. Comme si cette partie de ma mémoire veux faire en sorte que j'oublie...
Peut-être quelqu'un m'empêchait de m'en souvenir ? Qui aurait une telle influence sur mon esprit ? Mon père ? Pourquoi ? Tant de question hantait encore et encore mon esprit, ça m'est insupportable ! Je frottais mes tempes en fermant les yeux.
☽ Je voudrais me souvenir... On était une famille heureuse et ils savaient que je n'avais pas quelque chose de "normal", mais ils m'ont quand même considérer comme leur propre enfant... Ils étaient mes parents adoptifs. C'était la plus belle chose que la vie pouvait me donner, mais là...
J'en ai marre, j'en ai tout simplement marre ! Pourquoi ça m'arrive rien qu'à moi ce genre de chose ? Deux personnes sont mortes par ma faute, deux garçons qui ont essayés de m'intimité. Je les ai tués et au lieu d'éprouver du remord, ça me rend "vivante" car je suis morte à l'intérieur. Quelque chose est brisé à l'intérieur de moi et j'ignore comment le réparer... Personne ne peut m'aider, personne ne le peut.
☽ Je ne suis pas comme les autres enfants de mon âge... Je suis différente, sans réellement le vouloir, toute ma vie je le savais, mais j'ignorais quel était le terme exacte... En sachant cela aujourd'hui, je me sens vide à l'intérieur...
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Sheila Morgan
Jeu 2 Aoû - 22:27
A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko Mori• Je ne sais pas. Je me pose cette question plusieurs fois dans une journée. Je n'ai aucun souvenir du pourquoi j'ai fuit cette nuit là. Comme si cette partie de ma mémoire veux faire en sorte que j'oublie...
Voilà qui est étrange... Cette Evie ne se souvient plus de cette phase importante de sa triste vie. Oui, son enfance n'a rien d'un conte de fées comme disent les humains. Natsuko ne sait que penser : a t'elle subi un traumatisme au point de l'avoir éludé de sa mémoire ? Ou est-ce une méthode jugée absurde pour lui cacher la vérité ?
Pourtant, la sirène voit qu'elle se masse les tempes, Comme si ce geste anodin pouvait activer ses synapses en sommeil... Son manque de pratique l'empêche de lui trouver une solution adaptée à sa pathologie. Y'en a t'il vraiment une ? Et le veut-elle réellement ?
• Je voudrais me souvenir... On était une famille heureuse et ils savaient que je n'avais pas quelque chose de "normal", mais ils m'ont quand même considérer comme leur propre enfant... Ils étaient mes parents adoptifs. C'était la plus belle chose que la vie pouvait me donner, mais là...
Elle n'a pas fui ses géniteurs, mais un couple de gens qui ont joué ce rôle. C'est encore pire que ce qu'elle pensait. La japonaise ne montre pas la moindre faille, concentrée sur sa posture bien droite et sur ses ballerines ô combien gênantes. D'ailleurs, puisqu'elle est assise, rien ne l'empêche de les ôter. Oui, c'est une excellente idée même.
Sans retenue, elle se penche et retire de sa main gauche chaque soulier, les déposant soigneusement au sol. Les abîmer serait une insulte ! Par respect envers la véritable Natsuko qu'elle a tué sans le moindre remord. Elle se redresse et fixe la femme, naturelle et aux aguets.
• Je ne suis pas comme les autres enfants de mon âge... Je suis différente, sans réellement le vouloir, toute ma vie je le savais, mais j'ignorais quel était le terme exacte... En sachant cela aujourd'hui, je me sens vide à l'intérieur...
La japonaise arque un sourcil. Elle-même a senti que son aura n'était pas commune dès son arrivée fortuite à l'orphelinat. Elle n'inspire pas le bien-être mais l'interrogation, à défaut de malêtre subtil. Oui, elle n'a pas si confiance que ça, même si sa curiosité grandissante semble prendre le pas sur sa raison première, sur les mots de ses instructeurs.
• Pourquoi es-tu... différente ? Je ne comprends pas...
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Natsuko Mori
Ven 3 Aoû - 21:24
A walk to the orphanageNatsuko arquait un sourcil face à ma dernière phrase de mon monologue. Oui, avec elle on dirait que je fais de long monologue et que elle répond une seule fois à chaque fois, deux si elle se sent d'attaque. Ces mots, on dirait, qu'ils sont choisis avec précaution. Un peu trop choisis à mon goût, on dirait qu'elle descend d'une famille de riche pour s'exprimer ainsi. Malheureusement pour elle ça m’agace à un point qu'elle ne peut l'imaginer. Par contre, elle en saura rien.
☽ Pourquoi es-tu... différente ? Je ne comprends pas...
Bien. C'est parfait même ! Elle ne comprenait pas, n'est-ce pas ? Ne serait-ce pas le moment de lui montrer un petit tour ? Je me levais pour m'approcher de ma porte pour la fermer puis je la verrouillais. Je ne voulais que personne n'intervienne, ni de voir ce qu'il se passera. Ça sera notre petit secret. Doucement je me pivotais sur moi-même pour regarder Natsuko. Je penchais légèrement la tête sur le côté.
☽ Tu es bien curieuse... Tu me fais pensée à ses enfants qui posent des tas de questions pour comprendre le pourquoi du comment. Je ne dis pas que c'est mal, c'est juste... Curieux...
En effet, si elle voulait en savoir davantage, elle le saura bien assez tôt. J'esquissais un doux sourire avant de redresser ma tête, mais je ne cessais pas de la regarder.
☽ On ne demande pas "pourquoi es-tu différente ?" on demande plutôt "En quoi es-tu différente ?" Je ne suis pas humaine. Mon père n'est pas humain. Ma mère n'est pas humaine. C'est tout ce que je sais sur ma famille biologique.
J'inspire doucement avant de prendre entre mon pouce et mon index la fermeture éclair de ma veste pour la défaire en douceur. En faisant ça, je continuais de parler.
☽ Je possède des dons curieux, inhumain et pourtant je l'ai toujours su. Le bien et le mal, quelle différence ? Je suis entre les deux, selon mon humeur du moment.
Une fois que la fermeture éclair de ma veste défait, je la retirais me retrouvant en débardeur. Je tendais mes bras sur chaque côté de mon corps tout en dépliant mes ailes. Noir, tel que du charbon. Les humains pouvaient le voir, si la personne concernée le voulait. Je le voulais. Elle pouvait voir que j'avais des ailes. Je baissais mes bras gardant mes ailes déployées avant de fermer la paume de ma main. Je tendais ma main droite devant moi avant de l'ouvrir pour faire apparaître mes étincelles. Étincelles, qui défilait le long de mon bras et qui parcourait mon corps avant de disparaître.
☽ Tu veux savoir comment j'ai survécu dans les bois ? Je vais te le dire, mais il faut que tu viennes avec moi.
Je lui tendais gentiment ma main vers elle. Accepterait-elle mon invitation ? Allait-elle refusée ? Allait-elle acceptée ? Ça serait dommage qu'elle refuse, car jamais elle ne comprendra. Allez... Accepte...
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Sheila Morgan
Sam 4 Aoû - 16:26
A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko MoriNatsuko sent une certaine électricité dans l'air. L'aura néfaste d'Evie semble prendre plus d'ampleur. Elle se lève, se dirige vers l'embouchure et pousse le pan de bois, bloquant l'issue principale de la pièce. Elle manigance quelque chose, c'est une évidence. Son œuvre étant achevée, elle se retourne et dévisage la jeune fille de ses yeux noirs.
• Tu es bien curieuse... Tu me fais pensée à ses enfants qui posent des tas de questions pour comprendre le pourquoi du comment. Je ne dis pas que c'est mal, c'est juste... Curieux...
Et alors ? Qui a t'il de mal à se renseigner sur la personne que l'on a en face de soi ? La sirène garde son calme, soutenant ce regard provocateur de ses iris turquoise. Le danger n'a pas encore atteint un niveau critique, et au besoin, il reste une autre sortie plus étroite qu'elle n'hésitera pas à casser pour s'échapper de ce piège. Oui... c'en est un, ce bon vieux filet dans lequel elle s'est plongée dans la moindre hésitation. Ses instructeurs seraient enragés ! Qu'importe. Il est trop tard pour reculer.
• On ne demande pas "pourquoi es-tu différente ?" on demande plutôt "En quoi es-tu différente ?" Je ne suis pas humaine. Mon père n'est pas humain. Ma mère n'est pas humaine. C'est tout ce que je sais sur ma famille biologique.
La voilà bien présomptueuse tout à coup, malgré ces quelques mots révélateurs que Natsuko savoure avec délice. Elle n'est pas humaine. Enfin un détail utile ! Alors qui est-elle réellement ? Puisqu'elle n'a pas le droit de demander pourquoi elle est différente, peut-être que la créature qui lui fait face aura l'immense privilège de lui montrer sa laideur ?
La femme s'emploie à retirer l'un de ses vêtements, celui se trouvant sur ses épaules en l'occurrence. Est-ce là une vague transmission de pensées ? Ou un simple avertissement de ce qui va suivre ? Difficile à dire. Il faut attendre. Ses yeux la transpercent, espérant susciter l'envie, la voir se mettre à terre et la supplier de lui dévoiler la vérité. Natsuko ne jouera pas à son jeu pervers, c'est hors de question.
• Je possède des dons curieux, inhumain et pourtant je l'ai toujours su. Le bien et le mal, quelle différence ? Je suis entre les deux, selon mon humeur du moment.
Des dons curieux... Il y a encore quelques instants, la sirène pensait que cette Evie se moquait d'elle, chipotant sur des détails. Mais ce qui va suivre dépassera l'entendement, rendra ses synapses hyperactifs, créera un besoin inégalable et l'empêchera quitter la couchette... Pour rien au monde.
Car la créature possède des ailes. Elles lui sont apparues tout à coup, aussi noires et impénétrables que de fond des océans. Sa mise en scène démontre une certaine agilité. Ce n'est pas la première fois qu'elle les montre, ou peut-être que si ? Et là, le long de son bras... de l'électricité. Elle l'avait ressentie plus tôt, sans en comprendre l'origine... Ça n'est pas normal. Cette femme n'est pas normale.
Étonnement, la parade qui se tient devant elle lui fait penser au nô, ce style théâtral japonais dont ses propres parents lui vantaient ses mérites. Elle n'en a jamais vu de sa vie, pour son plus grand regret. Mais peut-être qu'un jour, elle parviendrait à retourner dans sa mer natale rien que pour y assister ? Là n'est pas la question Natsuko. Sur la défensive, elle observe Evie, effarée.
• Tu veux savoir comment j'ai survécu dans les bois ? Je vais te le dire, mais il faut que tu viennes avec moi.
Foutaises ! Est-elle sérieuse ? Pense t'elle sincèrement que la japonaise allait tomber encore plus profond dans le piège, et ce malgré cette main tendue ? Elle qui ne distingue pas le bien du mal ? Non. N'importe qui de sensé serait parti en courant depuis bien longtemps... Pas Elle.
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Natsuko Mori
Lun 6 Aoû - 23:33
A walk to the orphanageJ'attend. J'attend encore et encore. Que penses Natsuko de cette révélation ? Elle me semble effrayée, mais... Pas plus que ça, je suis déçue. Il fallait qu'elle vienne avec moi pour connaître la suite. L'orphelinat était trop risqué. Je ne voulais pas prendre de risque. Ces enfants sont innocents, ils méritent de l'être jusqu'à leur dix-huitième anniversaire.
☽ Très bien. Montre-moi...
Ahhhh ! Une réponse que j'aime bien entendre ! Elle accepte mon invitation, fort bien ! Elle se lève avec grâce, je restais impassible à toutes ses actions qu'elle faisait. Tout ce qui m'importait, était le fait qu'elle agrippe fermement ma main. J'esquisse un de mes plus beau sourire.
☽ J'espère que tu n'as pas peur des hauteurs.
Je lui tenais toujours par la main et je me dirigeais avec elle vers la fenêtre que j'ouvrais aisément. De la bonne air fraîche ! Je me retournais légèrement vers Natsuko avant de la prendre dans mes bras. Je la portais donc comme une princesse, mignon n'est-ce pas ? Je n'avais pas le choix, c'était la position la plus sécuritaire pour elle.
Sans plus attendre, je sortais de la chambre par la fenêtre en m'envolant très haut dans les cieux. Au-dessus des nuages, là où personne ne nous verrait. Je serrais mon emprise continuant de voler à travers les nuages. Je jetais quelques coups d'oeil vers le bas voyant que nous approchons de la forêt. Très peu de gens s'y aventure. Un endroit parfait pour lui parler de la suite. Je commençais à descendre puis je la déposais avec délicatesse avant de poser mes pieds au sol. Je rangeais mes ailes regardant Natsu'. Si mes souvenirs étaient bons, nous étions pas loin de la cabane abandonnée.
☽ Quand j'étais plus jeune... J'ai toujours su que j'étais différente des autres enfants. Je n'osais pas trop m'approcher d'eux. Il faut dire que j'avais des émotions, à l'époque... Maintenant ?On dirait que j'en ai plus... Ça me fait drôle rien qu'à y pensée.
Je me tus venant m'approcher d'un arbre déposant ma paume droite sur le tronc. J'affichais désormais un air neutre.
☽ J'ai fuit ma famille. Il s'est produit quelque chose, mais néant à ce niveau. J'ai survécu dans la forêt grâce à ma transformation animale.
Je m'adossais sur l'arbre observant Natsuko de mon regard vert. Je la détaillais de la tête au pied. Une étrange créature. Féminine, même trop...
☽ Tu n'es pas humaine. Je le sens. Tu es quoi au juste ?
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Sheila Morgan
Mar 7 Aoû - 16:55
A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko Mori• J'espère que tu n'as pas peur des hauteurs.
Drôle de question. Natsuko n'ayant jamais dépassé le stade de la terre ferme, il lui est fort difficile de s'imaginer avoir le mal de l'air. Puisqu'elle arpente les profondeurs de l'océan depuis son plus jeune âge, elle estime que rien ne peut être plus effrayant que les abysses de son milieu naturel. Alors elle sera une bonne élève et se laissera faire par Evie jusqu'à ce qu'elle obtienne satisfaction.
Prête, cette dernière entraîne la japonaise vers la seule issue disponible et l'ouvre de sa main libre. Une vague d'oxygène pénètre la pièce. Les filles en profitent et inspirent à pleins poumons. S'en suit une parade quelque peu singulière... avant de quitter l'orphelinat vers les cieux menaçants. Jamais personne ne s'était permis de la prendre de cette façon, telle une princesse que l'on arrache à sa destinée. Mais elle ne va pas s'en plaindre. Cette petite virée sera retranscrite à ses instructeurs. Peut-être pourront-ils éclaircir certaines zones d'ombre ? Ou simplement la houspiller pour sa négligence.
Durant le vol, le demoiselle ne regarde pas en bas et se plonge dans une profonde réflexion. La connaissance est son atout majeur, sa seule raison d'être en ce bas monde... Elle soupçonne quelque chose d'autre, sans en comprendre la signification et qui se manifestera tôt ou tard. Mais quoi ? Elle soupire, lassée de devoir attendre, impatiente d'en découdre et de se découvrir une capacité hors norme. Mais ce n'est pas le moment. Car Evie plonge déjà vers la terre. L'instant d'un battement de cils, ses pieds reprennent appui sur un tapis d'herbe fraîche, dans un bois gorgé d'humidité. Elle regarde autour d'elle : des arbres à perte de vue. Et puis ?
• Quand j'étais plus jeune... J'ai toujours su que j'étais différente des autres enfants. Je n'osais pas trop m'approcher d'eux. Il faut dire que j'avais des émotions, à l'époque... Maintenant ? On dirait que j'en ai plus... Ça me fait drôle rien qu'à y pensée.
Natsuko se retourne et reprend l'écoute attentive. La femme a fait disparaître ses ailes noires. Ses jambes la conduisent vers un tronc qu'elle effleure de sa main. Elle ne ressent rien, cela se lit sur son visage inexpressif. L'électricité qui se dégage de son corps semble avoir doublé en intensité. Qu'a t'elle encore en tête ?
• J'ai fuit ma famille. Il s'est produit quelque chose, mais néant à ce niveau. J'ai survécu dans la forêt grâce à ma transformation animale.
La jeune fille garde ses distances. Evie en profite pour s'adosser au tronc, reprenant son passe-temps favori. Oui, elle dévisage Natsuko pour la énième fois, comme si la première n'avait pas suffi, comme si elle tentait de trouver ce qu'elle cache au plus profond de ses cellules aquatiques. Que veut-elle à la fin ? Découvrir son secret ? S'amuse t'elle à tester sa réactivité ? Si tel est le cas, elle devrait s'estimer heureuse... La sirène aurait pu lui briser la nuque à tout moment il y a encore quelques instants.
• Tu n'es pas humaine. Je le sens. Tu es quoi au juste ?
• Je ne te le dirai pas.
Le ton employé est sec et sans appel. Evie a été trop loin. Ce n'était pas raisonnable de la suivre à l'intérieur de l'orphelinat, ça l'était encore moins d'avoir accepté de venir ici. Même si lui avouer sa condition serait la moindre des politesses, son crédo est formel : il faut garder le silence. Nombreux ont bafoué cette règle... très peu ont accepté leur sort. La japonaise s'y refuse, car cette femme n'est pas encore digne de confiance. Elle inspire le mal.
• Je ne suis pas humaine. C'est tout ce qui importe. Et je vais te le prouver.
Elle s'avance vers Evie d'un pas lent et méthodique, comme si elle la considérait comme sa pire adversaire. Son regard turquoise joue le jeu et se fond dans ses iris impénétrables. Le moment de s'émanciper est arrivé. Jusque là, elle n'a fait que suivre à défaut de subir. Elle compte bien lui montrer qu'elle n'est pas une gentille fille, que son attitude n'est qu'un leurre pour passer inaperçue auprès de la race humaine. Sa vraie personnalité va entrer en action.
Presque au corps à corps avec la créature, elle lui sourit enfin, dévorant de ses yeux l'ensemble de sa silhouette. Son aura l'a séduit tout compte fait, même si elle refuse de se l'admettre. Un seul pas de plus, et la voilà à un cheveu de plaquer son hôtesse, l'empêchant de prendre la fuite. Attirée par sa chair, Natsuko ne se pose plus de questions. Sa main gauche attrape la gorge de Evie tandis que la droite prend appui sur le tronc.
• Ne bouge pas. Et laisse-toi faire.
Sans attendre, elle presse ses lèvres sur sa proie. Son corps ressent la foudre passer d'un corps à l'autre, véhiculée par ses cellules aquatiques. L'humidité de ses vêtements se dissipe, laissant place à une faible chaleur sur sa peau blanche. Sentant le désir se propager, elle se colle davantage à Evie et l'oblige à ouvrir sa bouche en serrant ses doigts sur son cou. Sa langue se faufile et danse avec son amante, poussant la domination un cran plus loin.
La tentation de la dévorer est très intense. Mais une autre émotion, ô combien plus alléchante, est en train de faire son apparition. Il est vrai que Natsuko ne s'est jamais vraiment souciée de ses attirances envers les mâles ou les femelles. Tant qu'elle y trouve un certain réconfort... tout lui convient.
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Natsuko Mori
Mar 7 Aoû - 18:24
A walk to the orphanage Je voulais savoir qui elle était réellement. Je lui avais révélée que je n'étais pas humaine, elle me devait également une réponse, non ? Bien honnêtement, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise ouvertement qui elle était ou de quelle planète qu'elle descendait, mais tout de même. Je voulais avoir une réponse quel qu'elle soit.
☽ Je ne te le dirai pas.
Sec. Réellement ? Elle ne me le dira pas ? Était-elle sérieuse ? Avoir sû... J'aurais peut-être dû faire pareil. Honnêtement ? Je m'en fichais. Je ne ressens presque rien, c'est ignoble. Même quand... Non, chasse cette idée de ton esprit Evie.
☽ Je ne suis pas humaine. C'est tout ce qui importe. Et je vais te le prouver.
Me le prouver ? Comment ? En faisant un petit tour de passe-passe ? Elle s'avance d'un pas, qu'est-ce qu'elle fabriquait ? Hors de question qu'elle s'approche de moi. Elle continuait à s'approcher, c'était ça sa façon de me le montrer ? Je n'ai encore rien vue. Elle était très près. Presque au corps au corps. Je pouvais sentier son souffle, son battement de coeur. Une main se déposait sur ma gorge et l'autre sur le tronc pour servir d'appuie. Qu'est-ce qu'elle voulait ? Me tuer ? Était-ce donc possible de me tuer aussi aisément ?
☽ Ne bouge pas. Et laisse-toi faire.
Quoi ? Je fronçais les sourcils tandis qu'elle pressait ses lèvres aux miennes. Je m'y attendais vraiment pas. Qu'est-ce qu'elle fabriquait ? Je voulais m'en défaire, mais je ne bougeais pas. Je la laissais faire. Je ressentais que ma foudre passait à travers de son corps grâce à cet échange. Elle se presse davantage à moi ne voulant pas que je m'échappe de son emprise. Elle fit en sorte que ma bouche s'ouvre et elle serrait ses doigts au niveau de mon cou. Sa langue caressait la mienne. C'était... Mon deuxième baiser, mais le premier avec une femme. Je ne sais pas comment réagir face à ça.
Au bout d'un moment, elle se retire. Elle se reculait de quelques pas. Je restais adossée au tronc en étant essoufflée par ce baiser échanger. Je posais le revers de ma main sur mes lèvres reprenant mon souffle. Elle ne semblait pas avoir honte, mais pas du tout. Qu'est-ce qu'elle était ? Il fallait que je parte très rapidement. Mes yeux changeaient subtilement de couleur. Je regardais Natsuko avant de me retirer de l'arbre. Il fallait que je fuis. Je ne voulais pas la tuer, mais l'animal en moi le voulait. Je me mettais à courir rapidement avant de sauter et quand j’atterrissais j'étais sous ma forme animale. En coyote. Je courrais plus rapidement sous cette forme. Du sang... Une forte odeur de sang était près. Je me dirigeais vers cette odeur. Un randonneur s'était blessé au genoux. Dommage pour lui. Je lui sautais dessus enfonçant mes crocs au niveau de son cou. Un long cri s'échappait de sa bouche. Il mourra presque aussitôt. Il n'a pas souffert longtemps.
Je reprenais ma forme humaine. Je regardais mes vêtement, ils étaient salis, enfin surtout mon débardeur. Je fouillais dans son sac trouvant une chemise à carreaux, c'est bien mieux que rien. Je mettais la ladite chemise en prenant soin de bien la boutonner. Je poussais un long soupir ne sachant plus quoi penser. Ce baiser avec Natsuko. Un jour elle le regrettera. J'en fait ma promesse. Si elle a entendu le cris de cet homme, viendrait-elle jusqu'à moi ? Elle qui est si curieuse... Je m'éloignais du cadavre soufflant quelque peu. Damian n'allait pas être fier de moi. Qu'allait-il faire de toute manière ? Me punir ? S'il essai...
☽ Stupide journée !
Crachais-je. Honnêtement le baiser avec Natsu' n'était pas si pire. J'aurais peut-être voulu le continuer, mais quelque chose s'est produit au moment qu'elle a déposé ses lèvres sur les miennes. Je ressens que très faiblement mes foudres, c'est peut-être ça qui m'a choquée tout à l'heure. Ah bravo ! Je ne suis plus capable de la faire sortir de ma tête. C'était ça son histoire de prouver quelque chose ? M'embrasser pour que je ne cesse de penser à elle ? Elle est très forte. A-t-elle d'autres tours de passe-passe de ce genre ? À voir... Je humais l'air ambiant. Je retraçais son odeur. Je courrais vers elle pour arriver en face d'elle gardant une certaine distance. J'esquissais un doux sourire.
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Sheila Morgan
Mar 7 Aoû - 21:16
A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko MoriNatsuko ne comprend pas vraiment ce qu'elle voit. Evie a perdu son souffle. Le baiser en est-il la cause ? Ou est-ce autre chose ? Difficile à dire. Mais la jeune fille ne va pas tarder à le savoir. Car son geste allait déclencher une réaction non contrôlable. Il ne s'agit pas d'elle... mais de la femme qui lui fait face.
Son regard a changé. Ses iris sont plus clairs, ses yeux plus profilés et aux aguets. A t'elle aussi la possibilité de se métamorphoser ? Son aura s'est électrisée de plus belle. Elle panique, concrètement. Mais elle ne semble pas en vouloir à la japonaise. Pas croyable... Elle s'enfuit ! D'un bond rapide et puissant, la femme se décolle de son tronc, échange sa féminité contre l'enveloppe d'un animal sauvage et s'enfonce vers les bois, sans se retourner. Quel est donc cette sublime créature ? Natsuko ne s'est pas encore assez documentée sur la faune de la région, mais sa mémoire fera le travail.
Mais que peut-elle faire ? Attendre qu'elle revienne ? Partir à sa recherche ? Retourner sous l'océan ? Pire encore... Saura t'elle retrouver son chemin, elle qui n'a pas daigné prendre quelconque point de repère durant sa traversée aérienne ? Belle erreur chère enfant, et ce ne sera pas la dernière de la journée. Avoir cédé à la tentation, comme elle le fait dans les profondeurs, n'était certainement pas la meilleure idée...
Mais il s'est passé quelque chose. Elle a senti la foudre la transpercer sans la blesser. Elle s'en est servie pour se réchauffer. Ce n'est pas anodin comme détail ça ! C'est peut-être le signe qu'elle espérait tant ? Son instructeur en sera informé, ses parents aussi. Ils doivent pouvoir la rassurer. C'est excellent. Mais ça ne résout pas le problème de... Oh !
• Qu'est-ce que je dois faire pour que tu me dises qui tu es ? As-tu un autre petit tour dans ton sac ?
Evie est de retour mais... Elle empeste l'odeur du sang, rendant la sirène toute chose et encore plus désireuse de lui lacérer le corps. Quelqu'un ou quelque chose a perdu la vie dans ces bois par leur faute commune. Comment a t'elle réussi une telle prouesse en si peu de temps ? À moins que ladite dépouille soit toute proche, elle ne voit pas comment elle aurait pu aller aussi vite. La demoiselle constate qu'elle s'est changée, certainement pour cacher les tâches. Inutile, elle est démasquée sans même lui demander.
• Tuer un autre innocent ne te donnera pas la réponse.
Ce qui est la stricte vérité. Natsuko ne trahira jamais sa communauté pour cette carnivore. Elle se rend compte qu'elles ont un point commun à elles deux, et que leurs éléments sont compatibles. Ça ne fera pas d'elle une amie sur le long terme. C'est trop peu pour lui ôter toute méfiance, même si sa vraie personnalité le désire.
• Mais je peux te faire oublier ce que tu viens de commettre...
La jeune fille, défiant sa proie de plus belle, se ravance de la même façon que la fois précédente. Sa cervelle ne réagit pas de la même manière, bien au contraire. Il y a fort à parier qu'elle ne se laissera pas faire cette fois-ci. Mais elle est tout prêt du but ! Elle a touché du doigt une amélioration de sa condition. Il n'y qu'au travers de Evie qu'elle pourra retenter l'expérience afin de comprendre ce qui se passe. Mais pour cela, il va falloir l'amadouer comme il se doit.
• Je t'ai volé ton pouvoir tout à l'heure. L'as-tu seulement remarqué ?
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Natsuko Mori
Mar 7 Aoû - 21:54
A walk to the orphanage☽ Tuer un autre innocent ne te donnera pas la réponse.
Dommage... Très dommage même. Mon but n'était pas de le cacher, ça aurait pu être elle la victime. J'ai choisi une nouvelle destination. Je ne bougeais pas. Je restais à la même position regardant d'un air neutre, Natsuko.
☽ Mais je peux te faire oublier ce que tu viens de commettre...
Me faire oublier ? Hors de question qu'elle me touche encore. Nous sommes pas copine et de toute manière je suis un énigme. Personne n'arrive à savoir à quoi je pense réellement. Merci les années que j'ai passée dans la forêt sous ma forme animale. Je pense comme un animal, ma vraie nature. Si seulement elle savait... Elle s'approchait comme tout à l'heure, cette fois je bougeais sur le côté à chaque pas qu'elle faisait.
☽ Je t'ai volé ton pouvoir tout à l'heure. L'as-tu seulement remarqué ?
Si, justement. Ce sera une question de temps avant que mon pouvoir refasse surface. Le temps va m'aider. Il va pleuvoir, il va avoir des orages, je le sens. Je retrouverais ma force même si je dois... Même si je dois me faire électrocuter pour ravoir mon pouvoir.
☽ Je l'ai remarqué, mais ce n'est qu'une question de temps. J'ai plus qu'un tour dans mon sac.
J'esquissais un doux sourire avant d'éclater de rire. C'était plus fort que moi. Je tendais mes bras sur chaque côté de mon corps lui montant le ciel.
☽ Le temps est à ma faveur, donc ton petit tour n'a servit à rien.je me tus avant de baisser mes bras ne cessant pas de regarder Natsuko.À moins que tu me rendes gentiment mon pouvoir, sinon... Il y a une autre manière moins agréable pour le récupérer.
Je glissais mes mains derrière mon dos. Évitant de rester au même endroit.
☽ Maintenant tu sais comment j'ai survécu pendant sept ans. Tiraillée entre le bien et le mal... Des petits animaux sont morts ainsi quelques humains qui ont croisé ma route. Quel délice !Je souriais à nouveau avant de continuer mon monologue.La personne que j'ai tué aurait pu être toi, tu sais ? J'ai dévié mon instinct animal vers le sang de cet innocent... Bon, peut-être qu'il n'était pas totalement innocent. Peut-être était-il un pervers ? On ne le saura jamais.
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Sheila Morgan
Ven 10 Aoû - 20:29
A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko Mori• Je l'ai remarqué, mais ce n'est qu'une question de temps. J'ai plus qu'un tour dans mon sac.
Evie a perdu son calme et sa fausse gentillesse. Natsuko le lit sur son visage déformé par les rires. Elle réalise que la forme animale de cette femme a profondément perturbé sa façon d'être en tant qu'humaine. Il ne faut pas se mentir : elle n'est pas comme eux. L'avoir embrassé plus tôt aura causé du mal à un pauvre innocent. Et maintenant, elle refuse de se laisser approcher, de peur d'avoir à subir ce contact forcé avec la sirène qui aimerait pouvoir jouer un peu plus.
• Le temps est à ma faveur, donc ton petit tour n'a servit à rien. Silence morbide. À moins que tu me rendes gentiment mon pouvoir, sinon... Il y a une autre manière moins agréable pour le récupérer.
Que dit-elle ? La japonaise arque un sourcil, perplexe. Elle ne lui a rien volé, bien au contraire. Le courant généré par le baiser est passé dans son corps, canalisé par ses cellules d'eau naturelles. Il n'a fait que remonter ses artères et se frayer un chemin avant de revenir à sa propriétaire légitime. Elle ne possède pas cette faculté. Si Evie ne sent plus rien, c'est peut-être un effet secondaire. Elle s'est affaiblie, une évidence à laquelle elle ne souhaite pas adhérer du tout. Comment lui expliquer ? Elle qui semble bien présomptueuse à nouveau ? Et ce malgré la météo orageuse ?
• Maintenant tu sais comment j'ai survécu pendant sept ans. Tiraillée entre le bien et le mal... Des petits animaux sont morts ainsi quelques humains qui ont croisé ma route. Quel délice !
L'animal rusé parle en son nom. C'est mauvais signe. La demoiselle réalise l'étendue de sa succession d'erreurs. Elle va devoir se battre pour survivre et déguerpir d'ici sans se retourner. Loin d'avoir rendu les armes, elle garde le sourire et continue son petit manège en se dirigeant vers la proie d'un pas lent et méthodique, même si cette dernière tente par tous les moyens de garder une distance de sécurité.
• La personne que j'ai tué aurait pu être toi, tu sais ? J'ai dévié mon instinct animal vers le sang de cet innocent... Bon, peut-être qu'il n'était pas totalement innocent. Peut-être était-il un pervers ? On ne le saura jamais.
Pourquoi ne pas l'avoir fait dans ce cas ? Par avidité ? Ou tout simplement pour jouer elle aussi ? Décidément, Evie est une belle énigme, terrassée par le démon qui sommeille en chaque humain résident sur cette Terre.
• Je te remercie pour ta générosité.
Peut-on vraiment appeler sa manœuvre de la sorte ? Non, absolument pas. La sirène écoute son instinct avec attention, lui sommant de faire le nécessaire afin de rester en vie.
• Mais comme tu as pu le constater, je n'ai pas besoin d'être protégée. Je sais agir en mon âme et conscience...
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Natsuko Mori
Mar 14 Aoû - 16:07
A walk to the orphanageNatsuko semblait être surprise face à mes paroles ou peut-être qu'elle ne comprenait pas pourquoi je l'avais épargnée. Je l'ignore moi-même. C'était trop tôt et j'ignorais sa pleine "capacité". Elle avait peut-être plus d'un tour dans son sac comme tout à l'heure. Ce baiser... Comme si une partie de moi en voulait en avoir plus pour se sentir "vivant", car on ne va pas se mentir, je n'ai presque plus de sentiment. Ça me fait peur de constater que de jours en jours je deviens très peu émotive.
☽ Je te remercie pour ta générosité.
Générosité ? Elle devrait remercier son baiser, ouais. C'est grâce à ses lèvres si elle est toujours en vie. Il est hors de question qu'elle le sache.
☽ Mais comme tu as pu le constater, je n'ai pas besoin d'être protégée. Je sais agir en mon âme et conscience...
À ces mots, la pluie tombait. Les gouttes de pluie sur mon visage me faisait tellement de bien ! J'humais ce parfum d'été, qui était l'odeur de la pluie. Nous étions dans la forêt et l'humidité ce faisait beaucoup ressentir. Malgré la pluie, il fallait que je me concentre sur Natsuko.
☽ Je sais. Je l'ai vu, mais serais-tu capable de te protéger contre d'autres personnes comme moi ? Il y en a d'autres, j'ignore combien, mais ils sont plusieurs. Certains sont plus fort que moi. Sauras-tu te protéger contre eux ?
Je continue de la regarder d'un air totalement neutre même si je voulais éprouver une autre émotion. Je voulais ressentir quelque chose. Je me sentais vide à l'intérieur. J'inspirais silencieusement avant de retirer la chemise la jetant sur le sol. La pluie m'aidera à nettoyer mon débardeur souillé du sang humain.
☽ Eux, ils ne ressentent plus rien. Je n'ai pas de doute en ce qui te concerne, mais tout de même... Je te met en garde, même si tu l'aurais appris toute seule plus tard.
Je baissais mon regard entendant au loin des éclairs foudroyant le ciel. C'était le moment de regagner ma force vitale. Je me reculais de Natsuko, ça serait dommage qu'elle se fasse mal en se faisant foudroyé par la foudre. J'allais le faire. Je levais mes mains vers le ciel et j'usais la force qu'il me restait pour que la foudre s'abatte sur moi. Comme de fait, un éclair se dirigeait rapidement en ma direction et touchait mon coeur. Je fis des gros yeux. Je n'avais jamais testé ce genre de manipulation. Ce genre d'électrocution pourrait faire revivre un "entre-mort".
Je soufflais doucement avant de recommencer, car ce n'était pas assez. Juste une autre fois. Ce coup-ci était plus fort. Tellement que j'eu le souffle couper. Je tombais à genoux en reprenant mon souffle. Je regardais ma main qui jaillissait de ces magnifiques petits éclairs. Je me sentais nettement mieux. Une personne normal n'aurait pas survécu à ce genre de chose. Un petit plus pour moi. La pluie continuait de s'abattre de plus belle. Je levais mon regard vers Natsuko esquissant un doux sourire. Je me redressais comme si rien n'était.
☽ Je me sens nettement mieux !
Je jetais un coup d'oeil furtif non-loin de nous. On nous avait vu, c'était mauvais signe.
☽ On nous a vus.
Je déployais mes ailes me donnant une poussée avant de m'envoler pour rattraper la personne. Je me mettais rapidement devant lui. Il s'arrêtait et il tombait sur ses fesses, effrayé. Je le regardais d'un air impassible.
☽ S'il vous plait ! Épargnez-moi ! Je ne dirais rien, c'est promis !
☽ Pourquoi devrais-je te croire ? Tu as tout vu, n'est-ce pas?
Je m'approchais doucement de lui, lui attrapant son poignet avant de m'envoler pour rejoindre Natsuko, posant le jeune homme en face d'elle. Je l'obligeait à se lever pour que je pose mes mains sur ses épaules glissant mes lèvres auprès de son oreille.
☽ Que doit-on faire de lui ? Le laissez en vie, n'est pas une option.
Messages : 81 Date d'inscription : 07/07/2018 Age : 28 Localisation : En thérapie
Sheila Morgan
Ven 17 Aoû - 23:27
A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko Mori• Je sais. Je l'ai vu, mais serais-tu capable de te protéger contre d'autres personnes comme moi ? Il y en a d'autres, j'ignore combien, mais ils sont plusieurs. Certains sont plus fort que moi. Sauras-tu te protéger contre eux ?
Natsuko lève les yeux vers le ciel menaçant. À ces mots, la pluie reprend sa descente infernale vers la terre, créant de superbes flaques sur l'herbe fraiche de la forêt. Cette météo-là, la sirène la connaît par cœur. Et contrairement à la plupart de ses semblables, la foudre ne l'a jamais effrayée. Son regard se déporte sur Evie. Il y en a d'autres... telle est sa parole, aussi intrigante que troublante.
• Eux, ils ne ressentent plus rien. Je n'ai pas de doute en ce qui te concerne, mais tout de même... Je te met en garde, même si tu l'aurais appris toute seule plus tard.
Inutile d'en venir à de telles mesures. Comme l'a déjà expliqué la japonaise plus tôt, elle n'a pas besoin d'être protégée. Le Mal a toujours régné en ce bas monde, peu importe sa force de frappe. S'il y a d'autres individus comme cette femme, et qu'elle doit un jour les avoir sur sa route...
Scratch ! Un éclair déchire le ciel et touche la femme. La demoiselle est subjuguée par le spectacle qui s'offre à elle. Hors de question d'en perdre une seule goutte. Scratch ! Un second éclair suit le même chemin que le précédent et s'abat de plus belle sur Evie. Pourquoi sourit-elle autant ?
• Je me sens nettement mieux ! Suspens... On nous a vus.
Comment ? Qui ? Evie ne supporte pas ce fâcheux constat et s'envole de nouveau vers on ne sait où. Le moment propice pour faire un point sur la situation rocambolesque dans laquelle s'est fourrée la jeune fille sans se méfier davantage. Elle soupire, forcée d'admettre que sa curiosité est bien le pire de ses défauts. Pourquoi tergiverser sur la question encore une fois ? Elle ne peut pas regagner l'océan aussi vite qu'elle le voudrait. Elle doit attendre que la malveillante revienne avec un nouvel innocent à abattre.
Et puisqu'elle y pense... La revoilà, au bout d'un court laps de temps, dotée d'un jeune homme littéralement apeuré. Sous pression, elle jette l'humain aux pieds de la sirène et pose la question rhétorique.
• Que doit-on faire de lui ? Natsuko ne prend pas le temps de réfléchir. Le laissez en vie, n'est pas une option.
• Ce ne sont pas mes affaires. Tue-le, ça m'est égal.
Mauvaise décision c'est certain. Mais si le malheureux a bel et bien entendu leur conversation, il ne peut pas repartir de la sorte. En fait... il ne peut pas vivre avec ce lourd secret dans son esprit. L'espèce humaine en est incapable... c'est un fait.
• J'en ai assez vu. J'aimerai regagner l'orphelinat sans plus tarder. Fais ce que tu as à faire, et ramène-moi. Tout de suite.
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Natsuko Mori
Jeu 30 Aoû - 12:16
A walk to the orphanage☽ Ce ne sont pas mes affaires. Tue-le, ça m'est égal.
Un silence régnait entre nous désormais. C'est dommage que Natsuko ne veuille pas s'en occuper, elle aurait fait un excellent boulot. J'aurais aimé voir comment elle procède, car derrière se regard il se cache un secret très lourd. Elle n'était pas saine. Non. Impossible.
☽ J'en ai assez vu. J'aimerai regagner l'orphelinat sans plus tarder. Fais ce que tu as à faire, et ramène-moi. Tout de suite.
Un ton autoritaire, hein ? Connaissait-elle sa place au moins ? Elle me prenait pour quoi ? Pour sa chauffeuse personnel. Si ça n'aurait été que de moi, je l'aurais laissé se débrouillé dans cette forêt. Forêt que grouille de créature aussi dangereuse que ceux qui sont comme moi. Mais bon ! Je me concentrais sur le jeune homme et un sourire se dresse sur mes lèvres. J'ancrais mon regard dans celui de l'humain. Il ne bougeait plus. Je continuais de le regarder droit dans les yeux avant que son nez se mette à saigner ainsi que ses oreilles. Il faisait une hémorragie interne. C'était l'un de mes fameux pouvoirs. Il en mourrait sur le coup tandis que son corps tombait sur le sol. Je redressais mon regard vers Natsuko.
☽ Tu sais que je pourrais te laisser ici auprès des animaux sauvages. On ne me donne pas d'ordre, j'espère que c'est clair pour toi.
Je m'approchais de Natsuko venant la prendre telle une princesse, encore une fois. Je déployais mes ailes me donnant une poussée avant de m'élever dans le ciel. Je me dirigeais vers l'orphelinat, c'est le dernier endroit où que je voudrais être... Cela me prit quelques minutes avant que je dépose Natsuko au sol devant la porte de l'orphelinat. Je vins me mettre sur le toit sachant que les enfants étaient tous à l'intérieur, il n'avait aucune crainte à y avoir à ce propos.
☽ Voilà, nous sommes de retour. Nous nous reverrons, Natsuko. J'en suis persuadée. À bientôt.
Je lui fis une révérence avant de reculer pour regagner ma chambre. Je sautais du toit avant d'atteindre ma chambre et une fois à l'intérieur une main s'agrippait à mon bras. Je levais mon regard vers la personne en question, c'était Damian. Qu'est-ce qu'il fichait ici ? Je fronçais les sourcils pour démontrer mon mécontentement.
☽ Où étais-tu passée ? Tu es tout trempée, change-toi.
☽ Pas besoin de réagir ainsi, Damian. On avait rendez-vous aujourd'hui?
☽ Effectivement, tu avais une séance et lorsque la surveillante m'a dit que la porte était verrouillée, elle était inquiète car tu ne répondais pas. Maintenant je comprend mieux. Avec qui tu étais ? il hume mon odeur avant qu'il fronce les sourcils. Qui était-ce ? Evie répond-moi !
☽ Tu t'énerves pour rien, Damian. C'est juste... une fille, il y a quelque chose de spécial chez elle, mais elle refuse de me le dire.
Il s'énerve. Il vient glisser une main au niveau de mon cou me plaquant sur le mur. Il ancrait son regard dans le miens. Il pressait son corps contre le mien me fronçant à le regarder.
☽ Pourquoi est-ce que tu t'énerves ? Arrête, tu me fais mal. soufflais-je tandis qu'il serrait son emprise.
Il réalisait ce qu'il faisait puis il se reculait avant d'arranger sa cravate ainsi que ses lunettes.
☽ Change-toi. Je t'attend à l'extérieur et nous procéderons à ta séance à mon bureau.
Je le regardais sans rien dire. Je me laissais tomber sur le sol sur le long du mur. Il était tout un phénomène ce type. Il ne fallait pas que je traîne plus longtemps. Je me lève avant de me changer. Une fois fait je sortais de ma chambre rejoignant Damian pour que nous allons chez lui, car son bureau c'était à son domicile. Il tentera de sonder mon esprit, mais ça ne fonctionnera pas, pas cette fois. Je repensais à Natsuko. Je l'aurais dans mon esprit pour combien de temps ? Elle m'intriguait au plus haut point... Cette jeune femme à la longue chevelure bleue, qui es-tu ? Sans parler de la sensation qui m'a procuré lorsqu'elle a pressée ses lèvres contre les miennes. Est-ce qu'on allait réellement se revoir ? Seul le temps nous le dira.
Messages : 81 Date d'inscription : 07/07/2018 Age : 28 Localisation : En thérapie
Sheila Morgan
Jeu 30 Aoû - 20:25
A walk to the OrphanageEvie Moore & Natsuko MoriEvie a très bien compris. La sirène ne transige plus, elle s'est assez amusée pour aujourd'hui. Elle doit regagner son océan à présent. Croisant les bras sous sa poitrine, Natsuko observe la créature se délecter de cet humain encombrant. Elle ignore comment elle s'y prend, mais le malheureux se voit se vider de son sang, sans pouvoir lutter ne serait-ce qu'un seul instant. Une longue minute de supplication, suivies d'autres où son agonie aurait pu l'émouvoir juste assez pour la dissuader d'aller plus loin. Mais non, elle ne bronche pas, trop occupée à admirer le spectacle et... à réfléchir à son discours auprès de ses instructeurs.
• Tu sais que je pourrais te laisser ici auprès des animaux sauvages. On ne me donne pas d'ordre, j'espère que c'est clair pour toi.
Nullement. Si l'envie lui prend de la commander, elle le fera, que ca lui plaise ou non. Laissant gésir le corps inerte de l'inconnu dans l'herbe souillée de sang, l'humaine se décide enfin à ramener la demoiselle à l'orphelinat, comme elle lui avait si gentiment ordonné quelques instants plus tôt.
Inutile d'y aller avec tant de manières. Elle est de nouveau portée comme une jolie poupée au teint de perle, de peur de l'abimer à cause de la météo orageuse. Mais la japonaise s'en fiche pas mal, tant qu'elle parvient à quitter ces lieux en un seul et même morceau. Evie, quant à elle, semble avoir repris des forces depuis leur départ car elle vole plus vite. Peut-être est-elle tout aussi pressée de se débarrasser de Natsuko ? Possible en effet, mais qu'importe.
La forêt verdoyante laisse de nouveau place aux vieilles pierres sales du quartier nécessiteux. Avec adresse, la jeune fille se retrouve déposée devant la grille de métal à la va-vite. Manquant de glisser sur la route humide, elle observe au loin Evie se poser en douceur sur le toit de l'orphelinat.
• Voilà, nous sommes de retour. Nous nous reverrons, Natsuko. J'en suis persuadée. À bientôt.
• Ça tu vois, j'en doute....
La femme tire une révérence exagérée et quitte sa position. La sirène n'a pas articulé assez fort pour que l'autre énergumène puisse l'entendre, ce qui est fort dommage. Mais le fait est qu'elle n'est pas prête de la revoir de si tôt.
Tournant les talons sous le temps bien trop humide, elle remet en place toutes ses péripéties pour son rapport auprès de Yuki, son instructeur favori en somme. Certes, la discipline n'est pas son fort à la demoiselle, mais lui... C'est autre chose. Il vient du monde des humains, il connait leurs us et coutumes. Il saura la renseigner sur Evie et sur tout ce qui s'est passé aujourd'hui.